X. EXTRAIT DE L'INSTRUCTION DU GÉNÉRAL D'ARNIM POUR SA MISSION DE PÉTERSBOURG, DATÉE LE 19 FÉVRIER 1750.
b. Après cela, le général d'Arnim peut insinuer qu'on se souviendrait de quelle façon Sa Majesté avait fait déclarer depuis longtemps par ses ministres à Pétersbourg, le comte de Vicedom et le sieur de Pezold, son inclination d'accéder au traité de Pétersbourg du 22 mai 1746, et qu'on avait trouvé que la question an était si étroitement liée à celle du quomodo, qu'on ne pouvait pas décider l'une sans l'autre.
c. Que, dans la négociation sur la question quomodo, on avait rencontré toutes sortes de difficultés, comme cela paraît plus amplement par le Mémoire du ministère russien en date du 3 janvier 1748, servant de réponse au Mémoire des ministres du Roi du 14/25 septembre 1747; mais que Sa Majesté se flattait de l'amitié de Sa Majesté l'impératrice de Russie et des bonnes intentions du ministère de Russie, qu'on n'exigerait rien d'elle qui surpasse ses forces, et qu'on ne demanderait pas autrement son accession que sous la condition qu'on ne la chargerait de rien qu'elle ne fût pas capable d'effectuer; qu'on
lui promette, d'un autre côté, de la part des deux cours impériales, dans le cas d'une invasion hostile dans ses États patrimoniaux en Allemagne, une assistance prompte, sûre et suffisante, moyennant deux armées à tenir toujours prêtes sur les frontières respectives, et qui puissent d'abord la secourir, ou faire une diversion selon l'exigence du cas; et enfin, qu'on détermine positivement la part qu'elle doit avoir aux avantages qu'on pourrait remporter par un heureux succès des armes.