« <62>de défense, les conjonctures présentes lui paraissant exiger absolument que les cours alliées s'unissent plus étroitement ensemble que jamais, et que chacune d'elles regardât les intérêts de son allié comme les siens propres, et pour me servir de ses termes : dass Alle vor Einem und Einer vor Alle stünde. »
XIII. EXTRAIT DE LA LETTRE DU COMTE DE BRÜHL AU COMTE DE FLEMMING A VIENNE, DE DRESDE, LE 8 MARS 1753.
Je profite en même temps de l'excursion de M. le chevalier de Williams et de cette occasion sûre pour vous communiquer, monsieur, un rapport du conseil privé du 3 du courant, contenant le sentiment de ce conseil sur des engagements plus étendus auxquels la cour de Vienne nous invite à l'occasion de notre prochaine accession au traité de Russie. Cette communication ne doit vous servir que pour que vous soyez informé comment on envisage la chose, et des difficultés qu'on y trouve. Mais d'ailleurs le Roi n'approuve pas l'expédient proposé, d'insérer d'abord dans notre acte d'accession l'engagement réciproque de s'entre-secourir de toutes ses forces. Sa Majesté n'est cependant pas éloignée de s'entendre par la suite, dans le dernier secret, avec la cour de Vienne sur un tel secours, par des déclarations particulières et confidentes relatives au quatrième article secret du traité de Pétersbourg, moyennant de justes conditions et avantages qu'en ce cas on doit aussi nous accorder, et à l'égard desquelles vous pourrez prendre ad referendum tout ce qu'on voudra vous proposer. Je pense d'avance que ce qui nous fut promis par la déclaration de l'Impératrice-Reine du 3 de mai 1745,a pourra servir de base.
a C'est le Traité de partage donné à la page 47; l'exemplaire de la cour de Vienne est daté du 3 mai, celui de la cour de Saxe, du 18 mai 1745.