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XIV. EXTRAIT D'UNE DÉPÊCHE DU COMTE DE VICEDOM AU COMTE DE BRÜHL, DE SAINT-PÉTERSBOURG, LE 18 AVRIL 1747.

J'ai l'honneur de dire à Votre Excellence que Pretlack m'a confié que, dans une entrevue secrète qu'il a eue avec l'Impératrice et le grand chancelier, il avait trouvé moyen, par des communications confidentes de la part de sa cour au sujet de plusieurs menées de ce prince désavantageuses à Sa Majesté Impériale, d'inspirer des sentiments qui ont poussé l'inimitié au suprême degré, et au point que cet ambassadeur s'imagine qu'il ne faudrait plus que très-peu pour que sa colère éclatât par quelque voie de fait, etc.

J'ai donc commencé par m'adresser à l'ambassadeur de Pretlack, après lui avoir détaillé tous les avantages qui pourraient résulter de nos démarches amicales pour sa cour et même pour celle de Russie, en procurant, par un accommodement avec la France, plus de facilité à l'Impératrice-Reine à faire tête au roi de Prusse, etc.

XV. TRADUCTION DE LA LETTRE DU SECRÉTAIRE D'AMBASSADE DE WEINGARTEN AU COMTE D'ULEFELD, BERLIN, DU 24 AOUT 1748.

Avant-hier il passa ici un courrier du lord Hyndford qui m'a apporté une dépêche de la part du comte de Bernes, laquelle donne au comte de Kayserling et à moi de grandes lumières sur les préparatifs militaires d'ici, puisque le comte Bernes marque que le parti français et prussien en Suède travaillait à toute force pour procurer la souveraineté au Prince successeur; qu'en