<XX>et vacant depuis la mort glorieuse du duc François de Brunswic (t. IV, p. 242). Le 1er octobre, il fut fait chevalier de l'Aigle noir; enfin, le 13 décembre 1764, il fut élu par acclamation membre honoraire de l'Académie des sciences de Berlin.
Telles sont les raisons qui nous ont engagé à retrancher le Discours sur la guerre du catalogue des œuvres authentiques de Frédéric, parmi lesquelles, depuis 1789 jusqu'ici, il a figuré dans toutes les éditions et dans toutes les traductions allemandes des Œuvres du Roi, sans que cette erreur eût été relevée par la critique. Ainsi, dans l'ouvrage de M. de Dohm intitulé, Denkwürdigkeiten meiner Zeit. Lemgo et Hannover, 1819, t. V, p. 117, on trouve une critique du Discours sur la guerre en tête d'un catalogue raisonné de quatre écrits militaires de Frédéric (Schriften zur Kriegswissenschaft gehörig).
Il sera sans doute agréable aux amis de la littérature de voir comment Frédéric a parlé de la guerre à diverses époques de sa vie. A la fleur de l'âge, il s'élevait avec force dans l'Antimachiavel (t. VIII, p. 182, et p. 334) contre toutes les guerres qui ne sont pas « conformes à la justice et à l'équité; » dans ses plus beaux jours de Sans-Souci, il chantait l'Art de la guerre; au déclin de sa vie, enfin, pendant sa lutte avec les encyclopédistes, nous lui voyons défendre avec enthousiasme les gens de guerre ses confrères, dans l'Examen de l'Essai sur les préjuges et dans le Dialogue des morts entre le prince Eugène, mylord Marlborough, et le prince de Lichtenstein.
Berlin, le 22 février 1848.
J.-D.-E. Preuss,
Historiographe de Brandebourg.