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Vous pouvez insinuer au comte de Brühl que s'il voulait faire donner des instructions secrètes au sieur de Bülow pour traiter là-dessus, on serait en état, en tirant la même corde, de faire nos affaires réciproquement et d'obtenir de la maison d'Autriche une juste satisfaction pour nos droits respectifs. Qu'en tout cas, il faut savoir ou j'en suis avec la Saxe, et ce que j'en dois craindre ou espérer pour prendre mes mesures là-dessus. Il faudra tourner le comte de Brühl de toute sorte de façon pour savoir quels sont les véritables sentiments de la cour de Dresde sur la démarche que je vais faire; mais gardez-vous bien de donner la moindre chose par écrit, et répondez-moi au plus vite de la façon la plus détaillée.

Federic.

H. de Podewils.

Nach dem Concept.1


197. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BERLIN.

[prs. 12 décembre 1740.]

Il faut que vous preniez tous nos Silésiens à qui j'ai donné des charges en serment relativement à leurs postes, pour les tenir par là d'autant plus fermes dans nos intérêts.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


198. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BERLIN.

Berlin, 12 décembre 1740.

Les ministres des cours étrangères peuvent parler à Monsieur de Podewils en pleine confiance, et lui dire, pendant que je serai absent, tout ce de quoi ils ont été chargés de leurs maîtres. Il ne dira rien qui ne sera par mes ordres, et ils pourront ajouter foi à ses paroles comme aux miennes.

(L. S.)

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


199. AU GRAND-MARÉCHAL DE LA COUR COMTE DE GOTTER ET AU CONSEILLER PRIVÉ DE BORCKE A VIENNE.

Berlin, 12 décembre 1740.

Vous savex maintenant de quoi il s'agit par rapport à la marche de mes troupes, et comme je ne doute pas que vous n'ayez fait in-



1 Podewils berichtet an den König, 10. Dec: „J'ai dressé suivant les ordres que Votre Majesté m'a donnés ce soir de bouche, la dépêche ci-jointe pour le résident Ammon.“