<141>à manquer sans laisser de postérité mâle; en revanche, feu le Roi promit de garantir à l'Empereur la Sanction Pragmatique, et la garantie que feu Sa Majesté en donna à la diète de Ratisbone n'en fut qu'une suite, et faite dans le même sens que celle du traité secret, ainsi qu'on le peut prouver.
Or la cour de Vienne, en concluant contre ses engagements solennels, pris avec feu le Roi sur le duché de Bergue, une convention avec la France l'an 1739, par laquelle l'Empereur garantissait au prince de Sulzbach la possession provisionnelle du duché de Bergue après la mort de l'Électeur palatin, le Roi laisse à juger à tout le monde impartial si une duplicité de cette nature, et une mauvaise foi si manifestement marquée, ne le dégagent pas à son tour des engagements, qui, après une pareille infraction de la garantie promise à sa maison, ne sauraient plus subsister, ce que du vivant de feu l'Empereur il a fait déclarer plusieurs fois déjà par ses ministres à Vienne.“
Federic.
H. de Podewils.
Auszug aus dem Concept.
202. INSTRUCTION POUR LE COLONEL ET AIDE-DE-CAMP-GÉNÉRAL DU ROI COMTE DE FINCKENSTEIN, ALLANT A LA COUR DE DRESDE EN QUALITÉ DE MINISTRE PLÉNIPOTEN-TIAIRE.
Berlin, 13 décembre 1740.1
Article 1er : „Dès qu'il sera arrivé à Dresde, il fera demander par le comte de Brühl une audience au Roi, pour lequel il trouve la ci-jointe lettre de créance, qu'il présentera à ce prince, en l'accompagnant de toutes les protestations imaginables de ma parfaite considération et estime pour lui, et en l'assurant de l'envie extrême que j'ai de cultiver son amitié, et d'entrer même dans une union étroite avec Sa Majesté Polonaise dans les conjonctures présentes, pour l'avancement de nos intérêts réciproques et pour concerter ensemble les convenances que nous pourrions nous faire de part et d'autre, en agissant d'un accord parfait ensemble; que mes intentions sont droites et sincères, et que je ne doute nullement que celles du roi de Pologne n'y répondent de même. Mais, comme ce prince aurait sans doute appris déjà, par son ministre à ma cour, le sieur de Bülow, de quelle façon je me suis confidemment ouvert et expliqué envers lui, j'attends de l'amitié de Sa Majesté Polonaise qu'elle veuille bien à son tour s'ouvrir envers moi, sur ce qu'elle est intentionnée de faire, et sur le parti qu'elle croit devoir prendre dans la situation présente des affaires, surtout par rapport à l'entrée de mes troupes en Silésie, Si c'est celui d'un commun concert pour agir ensemble selon nos intérêts et nos convenances, ou pour rester
1 Das Rundschreiben an die deutschen Stände von diesem Tage siehe Preussische Staatsschriften I, 64.