<158>ministres, par exemple celui de Mayence, ou qui que ce soit, par le canal duquel on pourrait travailler à une sincère union.

Outre cela, vous songerez à me faire avoir sous main un correspondant sûr et secret, qui m'informera, pendant que je n'y aurai aucun ministre, de tout ce qui s'y passe et des mesures qu'on prendra contre moi. Vous me manderez là-dessus vos idées et ce qu'il faudra dépenser.

Quant aux Saxons et leurs menées à Vienne, il faut que vous y apportiez une attention très sérieuse, en éclaircissant au fond les mouvements qu'ils se donnent, les moyens qu'ils mettent en œuvre, et les propositions qu'ils y feront peut-être à cette cour pour couvrir leurs desseins.

Mais je suis surpris de ce que vous ne me dites rien touchant le comte de Sinzendorff et Toussaint, auxquels je vous ai ordonné de parler sur notre affaire, ce qui me fait croire que vous n'avez pas encore éprouvé ces canaux et ce qu'il y en a à espérer.

Au reste, j'approuve que vous n'ayez point cherché d'obtenir une audience de la Reine, le Duc ayant été de l'opinion qu'elle ne ferait pas un bon effet.

Pour ce qui regarde l'armement et les préparatifs qu'on fait contre moi, et la situation et le détail de leurs régiments, vous en informerez exactement Kircheysen, pour pouvoir m'en rendre compte à son retour auprès de moi. Je suis etc.

Federic.

Si le Duc veut se perdre malgré mes bonnes intentions, qu'il se perde.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


228. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BERLIN.

Herrndorf, 26 décembre 1740.

Monsieur de Podewils. En vous communiquant la dépêche intéressante que le comte de Gotter m'a envoyée, et celle du de Borcke, j'ai cru nécessaire de joindre aussi les copies de mes réponses,1 pour vous mettre en état de travailler dans cette affaire conformément à mes idées. Le contenu de la réponse du duc de Lorraine me fait croire que le marquis de Botta sera déjà parti. Mais il faut voir si la hauteur qu'on semble affecter ne sera pas démentie ensuite, et en attendant je continuerai à suivre mon plan. Je suis etc.

L'on est revêche à Vienne, il faudra voir si c'est du commencement, et comment le choses changeront. Ils se flattent beaucoup et il sera



1 Die Antwort an Borcke betrifft persönliche Verhältnisse des Gesandten.