<169>articles, je veux bien vous dire préalablement que c'est à tort qu'on me reproche le dernier, étant visible que dans le temps du départ de Gotter je n'ai pas pu avoir une assurance certaine d'une liaison avec Sa Majesté Polonaise, dont il ne lui a pas plu de me faire une ouverture, ce qui a empêché la confiance requise, et qui m'a porté à la susdite démarche. Mais vouspouvez donner des assurances les plus fortes au comte de Brühl que, si sa cour veut mettre à part toute défiance et entrer de bonne foi dans des engagements étroits avec moi sur nos prétentions, j'y montrerai autant de sincérité que de fermeté, et que je ferai d'abord rappeler le de Gotter. Au reste, vous direz à ce ministre que, si la reine de Pologne veut choisir la route de Crossen, elle y recevra tous les honneurs et toutes les civilités imaginables. Je suis etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
241. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BERLIN.
Breslau, 2 janvier 1741.
Mon cher Podewils. Breslau est à moi, depuis aujourd'hui, mes troupes sont joyeuses et en bon état, nous allons à présent nous emparer de la Neisse, de cette ville, et de Glatz.
J'ai écrit à Gotter1 de présenter le dernier mémoire et de se retirer en cas de froide réception, de même que Borcke. Cela ôtera tout soupçon, et dès que nous aurons réponse de Londres, je prendrai mon parti.
Je penche beaucoup pour la France; en cas qu'elle veuille de moi, ce parti est le plus sûr.
Gotter revenu, nous rompons toute cause de soupçon, et rendons en même temps lesautres négociations plus aisées; il faut que vous expédiiez votre émissaire de Würtemberg;2 s'il venait ici, tout serait découvert.
Parlez aux ministres du traité de Wusterhausen, pour qu'on sache la façon infame dont Vienne nous a trompés.
Adieu, cher Podewils, il fait tard, j'ai pris aujourd'hui le dôme d'emblée, et je suis fatigué. Ne m'oubliez pas.
Federic.
Nouvelle année, mille bénédictions et prospérités.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
1 Nicht bei den Acten des K. Geh. Staatsarchivs über die Sendung Gotters.
2 Keller. Vergl. oben Nr. 237.