<290>vient de faire pour la gloire de son règne et pour le secours de ses alliés. Il n'y a, je crois, rien à ajouter aux mesures qu'on a prises, et je suis dans la persuasion que rien au monde ne pourra mettre d'obstacle à la sagacité de ces arrangements. Je vous ai mille obligations, en particulier, des peines et des soins que vous avez pris dans cette affaire, qui ne pourra que vous faire une réputation immortelle. J'ai donné ordreà mon ministre à Francfort de se conformer en tout à vos volontés, et de coopérer, autant qu'il est en lui, à toutes les fins que vous vous proposez. J'ai donné des ordres au lieutenant-général Dossow, gouverneur de Wésel, de ne vendre de mes magasins à qui que ce soit qu'au Roi votre maître. Quant aux munitions deguerre, cela ne souffre aucune difficulté, et vous pouvez être pleinement persuadé que vos troupes trouveront, passant par mes États, tout le secours qu'il sera en mon pouvoir de leur administrer, et qu'elles y seront reçues comme elles le pourraient être en France. En un mot, je suis inébranlable dans la résolution de remplir en tout et partout mes engagementsà la rigueur, et de ne manquer jamais aux devoirs d'un bon et fidèle allié du Roi votre maître. Il n'y a rien à désirer au plan que vous vous êtes proposé, touchant les opérations de la campagne, sinon que j'ai des scrupules non mal fondés sur l'accession que vous espérez de la Saxe. Vous pouvez leur révéler notre mystère, dès que vos troupes auront franchi les barrières du Rhin, mais en cas que vous les trouviez irrésolus, ne serait-il pas nécessaire que les 50 bataillons et les 10,000 chevaux vinssent tous en Bohême? C'est ce qu'il faut laisser à votre prudence à considérer, pour que vos troupes de la tête ne se trouvent pas trop faibles, au cas que le Roi, électeur de Saxe, ne se joignît point à nous, mais à nos ennemis. Je vous embrasse mille fois, mon cher Maréchal, et je vous prie d'être persuadé que personne n'est avec plus d'estime et de considération que je le suis etc.

Federic.

Je félicite le Roi de France de ce qui'l a déclaré le maréchal de Belle-Isle généralissime des ses armées en Allemagne.

Le marquis de Valory vous remettra, Monsieur, le chiffre dont vous pourrez vous servir, s'il vous plaît. Notre correspondance, en attendant, ne peut allerque par la Saxe, et moyennant le ministère de vos courriers.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


444. AN DEN GENERALFELDMARSCHALL GRAF VON SCHWERIN IN BRESLAU.1

Mein lieber Generalfeldmarschall von Schwerin. Ich habe Euch hierdurch eine Sache eröffnen wollen, deren Importance, und wie höchst



1 Ohne Datum. Die Antwort Schwerins ist vom 2. August.