<85>sa précieuse santé, ce dont vous pouvez assurer le susdit ministre. Je suis etc.
Federic.
On est tout orgueilleux à Vienne, on se flatte de maintenir soi-même ses pays héréditaires, on croit déjà le Duc devenu empereur. Vanité, folie, ridicule illusion; nous y ferons un petit changement, mais cet échantillon pourra vous faire voir que je n'ai pas eu tort de jugerque nous nous blâmerions,1 si nous voulions négocier à Vienne.
Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.
128. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BERLIN.
Rheinsberg, 3 novembre 1740.
Je viens d'être informé par la vôtre du 1er de ce mois quels sont les desseins qu'on meprête par rapport aux conjonctures présentes. Je suis satisfait de la manière dont vous avez répondu au discours du ministre russien.2 Si le roi de Pologne arrive aujourd'hui à Dresde, comme vous le croyez, nous verrons bientôt à quoi il se déterminera.
Federic.
Nach dem Concept.
129. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BERLIN.
Rheinsberg, 3 novembre 1740.
Mon cher Podewils. Vous devezdemander à Brackel s'il a eu ordre de sa cour de vous parler sur le ton qu'il l'a fait,3 et lui dire que, comme il n'en avait point eu ni ne pouvait en avoir, il ferait bien de ne se point mêler de ce qui ne le regarde pas. Je n'ai point de lettres de Russie, je soupçonne les avis de Brackel touchant l'Impératrice d'être forgés à Berlin, et sa déclaration d'être l'ouvrage de Demeradt et de Manteuffel; approfondissez l'affaire.
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
1 Sic.
2 Podewils hat den Gesandten wegen seiner Befürchtung beruhigt, dass der König sich entweder zum Kaiser wählen zu lassen oder sich vom Nexus Imperii loszusagen beabsichtige.
3 Brackel sagt zu Podewils: Die Kaiserin von Russland schmeichle sich der Hoffnung, dass Preussen in jedem Falle nichtsgewaltsames vornehmen werde. Vergl. Droysen V, 1, 145.