7. AU CONSEILLER PRIVÉ D'ÉTAT BARON DE MARDEFELD A SAINT-PÉTERSBOURG.
Berlin, 14 juin 1740.
Vous aurez remarqué par mes précédentes6-1 que je suis résolu d'entretenir et de cultiver avec tout le soin imaginable l'amitié avec la Russie. Celle-ci est pour vous le confirmer, et pour vous dire que je serais ravi de raffermir la bonne et étroite intelligence qui a subsisté depuis tant d'années entre ma maison royale et les souverains de la Russie, et de la remettre sur le même pied où elle a été sous lerègne de Pierre Ier et de ses successeurs. C'est de quoi vous pouvez assurer en toute occasion, de la manière la plus polie et la plus engageante, le duc de Courlande, aussi bien que les ministres du cabinet.
Je suis aussi tout-à-fait disposé de renouveler les anciennes alliances avec la Russie et même d'entrer dans denouvelles liaisons avec elle, et de prendre, sur nos intérêts communs, toutes les mesures qui conviendront à la situation présente des affaires. Mais ne sachant pas quelles sont à cet égard les dispositions de la cour de Russie, je ne trouve pas à propos de lui faire là-dessus des avances. Ainsi, en lui donnant les assurances susmentionnées, vous vous tiendrez dans des <7>termes généraux, et vous tâcherez de diriger la chose de telle façon que si la cour de Russie a envie d'entrer avec moi dans une liaison étroite, elle en fasse les premières propositions.
C'est ce que je vous recommande plus particulièrement, ne doutant point que vous n'employiez tout votre possible pour faire réussir la chose selon mes intentions.
Federic.
A. B. Borcke. H. de Podewils. Thulemeier.
Nach dem Concept.
6-1 Ein Erlass vom 7. Juni mit Freundschaftsversicherungen allgemeiner Art für Russland.