185. AU GRAND-DUC DE TOSCANE A VIENNE.
Berlin, 6 décembre 1740.
Monsieur mon Cousin. J'ai reçu avec bien du plaisir la lettre que Votre Altesse Royale m'a fait le plaisir de m'écrire. Vous verrez que la pureté de mes bonnes intentions se rapporte entièrement à vos idées, et j'ai donné des ordres très précis à mon ministre de Borcke d'instruire Votre Altesse Royale du projet que j'ai formé pour vous. Je suis sûr que, lorsque vous l'aurez bien pesé, vous conviendrez que c'est l'unique praticable dans les conjonctures présentes, et vous verrez par là que je ferai tout ce qui dépendra de moi pour vous prouver que mon amitié et la haute estime que j'ai pour Votre Altesse Royale ne lui sera pas inutile. Mais je vous conjure de ne point précipiter vos jugements et de ne les déterminer qu'après avoir bien approfondi les causes pures et indispensables qui m'ont fait agir d'une façon convenable à ce que vous désirez de moi.
Je suis avec la plus parfaite estime, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse Royale le très parfait ami et cousin
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei. Ein buchstäblicher Abdruck der eigenhändigen Ausfertigung im K. K. Haus-, Hof-und Staatsarchiv zu Wien bei A. v. Arneth a. a. O. 375.