257. AU CONSEILLER PRIVÉ D'ÉTAT BARON DE MARDEFELD A SAINT-PÉTERSBOURG.
Nowag, 11 janvier 1741.
Monsieur de Mardefeld. J'ai été bien aise de recevoir vos relations en date du 20, 24, 27 et 28, accompagnées des lettres très agréables de Sa Majesté Impériale177-1 et du premier ministre, aussi bien que du traité d'alliance signé. Vous en témoignerez à la cour et au ministère ma grande satisfaction et la sincère envie que j'ai d'accomplir religieusement ces engagements, lesquels je ratifierai sans délai.
Quoique je voie avec regret que la Grand-Duchesse régnante, le prince Antoine-Ulric et les deux ministres ont paru surpris et embarrassés de mon entreprise et entrée en Silésie, j'espère pourtant que vous leur en ferez avoir des idées plus justes et plus conformes à l'amitié et aux idées réciproques des deux cours. C'est pourquoi vous représenterez au général-feldmaréchal et au comte d'Ostermann les raisons qui m'ont porté à cette expédition, et le but salutaire que je me suis proposé, de soutenir non seulement mes prétentions sur la plus grande partie de cette province, mais surtout de maintenir la maison d'Autriche et le système et la liberté d'Allemagne, comme aussi d'assister le duc de Lorraine dans l'affaire de l'élection; que de si grands services méritent quelque reconnaissance solide; que je me flatte que la cour de Russie, au lieu de s'y opposer, voudra employer ses bons offices auprès de la cour de Vienne, et la disposer à un accommodement raisonnable, moyennant la cession d'une partie de la Silésie contre un juste équivalent; que comme j'en aurais à cet empire des obligations infinies, je ne balancerais point d'entrer dans ses vues par rapport à la Courlande, qu'elle destine au prince Louis de Brunswick, auquel je ferais épouser une princesse de mon sang. Je donnerai même les mains, en considération de la Grande-Duchesse, au rétablissement du duc de Mécklembourg, son père. <178>Au reste, vous ferez tous vos efforts pour gagner entièrement le feld-maréchal et les autres personnes de poids, et Winterfeld pourra disposer au comptoir connu de la somme de 100,000 écus. Je suis etc.
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.
177-1 Antwort auf das Rundschreiben vom 13. December (vergl. oben S. 141 Anm.), d. d. Petersburg 16. Dec. a. St. 1740, gedruckt Heldengeschichte Friedrichs II, I, 503. Der König antwortete durch ein deutsches Kanzleischreiben, Berlin 21. Januar, auf das russischer Seits das in der Heldengeschichte I, 750 abgedruckte Schreiben Petersburg 21. Febr. a. St. erfolgte. Eine letzte Antwort des Königs, gleichfalls ein Kanzleischreiben, datirt aus Breslau 14. April 1741. Vergl. unten S. 225.