361. AU MAJOR GÉNÉRAL COMTE DE TRUCHSESS A LONDRES.
Camp de Mollwitz, 3 mai 1741.
J'ai bien reçu vos dépêches du 18 et 21 d'avril, par lesquelles vous me rendez compte des entretiens que vous avez eus avec le ministère, au sujet de notre affaire en question, et ce sera avec la première poste que je vous ferai connaître ce que je pense là-dessus. <235>En attendant, j'ai été charmé d'apprendre les protestations réiterées, qu'on vous a faites de la bonne et favorable disposition où le roi de la Grande-Bretagne se trouve à mon égard; et, quoique certaines expressions de sa harangue n'y paraissent pas tout-à-fait conformes, je me fie trop à l'assurance et à la droiture de ce prince, dont l'amitié m'est si chère, pour en douter aucunement. C'est ce qui me confirme dans la bonne opinion que j'aiqu'il travaille efficacement pour terminer amiablement l'affaire de Silésie, sans plus de délai. Car, comme je veux me conformer à ses vues par rapport à sa convenance, je me flatte qu'il ne voudra pas rendre inflexible la cour de Vienne par l'espoir d'un secours qui rendrait l'accommodement tout-à-fait impossible. Au reste, voyant que vous parlez quelquefois avec le comte d'Ostein, je vous conseille de vous ménager tellement qu'il n'en puisse abuser.
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.