503. AU COMTE DE HYNDFORD, MINISTRE DE LA GRANDE-BRETAGNE, A BRESLAU.
Camp auprès de la Neisse, 14 septembre 1741.
Milord. J'ai reçu le nouveau projet d'alliance que l'infatigable Robinson vous envoie,333-3 je le trouve aussi chimérique que le premier, et vous n'avezqu'à répondre à lacour de Vienne que l'électeur de Bavière sera empereur, et que mes engagements avec le Roi Très Chrétien etl'électeur de Bavière sont si solennels, si indissolubles et <334>si inviolables que je ne quitterai pas ces fidèles alliés, pour entrer en liaison avec unecour qui ne peut être et ne sera jamais qu'irréconciliable envers moi; qu'il n'est plus temps de les secourir, et qu'ils doivent se résoudre à subir toute la rigueur de leur destinée. Ces gens sont-ils fols, Milord, de s'imaginer que je commette la trahison de tourner en leur faveur mes armes contre mes amis, et ne voyez-vous pas vous même combien est grossière l'amorce qu'il me tendent?
Je vous prie de ne me plus fatiguer avec de pareilles propositions, et de me croire assez honnête homme pour ne point violer mes engagements.
Federic.
Nach dem eigenhändigen Concept.
333-3 Vergl. Arneth I, 245. 396. Droysen V. I, 317.