567. AU MARQUIS DE VALORY, ENVOYÉ DE FRANCE, A BRESLAU.

Quartier général de Neunz, 22 octobre 1741.

Monsieur. Je vous adresse ci-joint la réponse que je viens de faire sur la lettre de M. de maréchal de Belle-Isle, laquelle j'ai reçue avec la vôtre du 21 de ce mois, et j'espère que vous voudrez bien vous charger de la lui faire tenir au plus tôt possible. La copie ci-jointe vous instruira du contenu de ma réponse, et de ce que j'ai écrit en même temps à une lettre de Son Altesse Électorale de Bavière, que je viens de recevoir. J'ai été extrêmement satisfait de la communication que M. le Maréchal m'a fait faire par vous, touchant l'émissaire que la cour de Vienne lui a adressé,385-1 et j'espère que M. le Maréchal voudra continuer à me communiquer ce que cet émissaire est devenu, dont je lui aurai des obligations infinies. Je ne me suis nullement douté que ladite cour ne cesserait point de travailler à désunir les cours alliées, par ses machinations ordinaires, ayant essuyé plusieurs fois, quoique <386>inutilement, de me faire insinuer que leur affaire était faite avec la France et la Bavière.

Au reste, selon les rapports que j'ai eus de mes troupes qui sont aux trousses de M. de Neipperg, le gros de l'armée ennemie est encore derrière l'Oppau, quoique la tête de cette armée soit déjà entrée en Moravie. Elle a bien souffert pendant sa marche par la désertion, jusqu'à ce qu'il en est arrivé presque une certaine de déserteurs, dans un temps de trois jours. Je suis avec beaucoup d'estime, Monsieur,

Federic.

Nach dem Abdruck in den Mémoires des négociations du marquis de Valory II, 240.



385-1 Ignaz v. Koch. Vergl. Ameth I, 329—331. 410. Heigel 200—202. 373.