648. AU ROI DE BOHÊME.445-1
Berlin, 28 décembre 1741.
Monsieur mon Frère et Cousin. J'ai reçu la lettre que Votre Majesté a eu la bonté de m'érire, et j'ai d'abord donné des ordres en conséquence à mes officiers, pour éviter tous les désordres imaginables, mais je dois prier Votre Majesté d'un autre côté de ne point ajouter trop légèrement foi au rapport de personnes qui ne sont peut-être pas toujours bien intentionnées, et qui seraient bien aise d'aigrir et ensuite de brouiller les alliés; de mon côté, ils n'y réussiront jamais, et c'est peine perdue que de travailler à me détacher de Ses intérêts.
La vérité est que mes troupes ont opéré onze mois de suite, qu'elles ont été harcelées continuellement par les hussards, que beaucoup d'officiers ont perdu leurs bagages, et qu'il est juste qu'ils se refassent et tâchent de compléter leurs compagnies, pour être en état de concourir au service de Votre Majesté, le printemps qui vient. Il n'y a que les abus de condamnables, lesquels je tâcherai de réprimer autant qu'il me sera possible. Je La prie de me croire avec tous les sentiments de la plus parfaite estime et considération, Monsieur mon Frère et Cousin, votre très fidèle allié et bon frère
Federic.
Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Eigenhändig.
445-1 Karl Albert verliess am 28. Dec. Prag, um sich über Dresden nach München zu begeben.