<2>thanen unrechtmässig zurückgehalten würden, einen Krieg anfangen wolle, der in einem Monate mehr als zehnmal so viel kosten würde, solches sei Sr. Königl. Majestät sehr schwer zu glauben.

Uebrigens verlangen Se. Königl. Majestät von Ew. Excellenz annoch, dass Dieselbe diese Deroselben Resolution und die davon zu machende Expedition vor der Hand noch ganz sorgfältig menagiren möchten.

Eichel.

Nach der Ausfertigung.


5944. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Klinggräffen berichtet, Wien 23. Juni: „Je remarque depuis trois jours beaucoup de mouvements dans le ministère. Il s'est tenu de fréquentes conférences, jusqu'à deux dans un même jour. Le comte Keyserlingk va voir ceux de Kaunitz et de Colloredo, même hors les jours d'audience, et l'ambassadeur de Venise1 fut mardi passé2 plus d'une heure chez le comte Kaunitz, dont nous fûmes tous surpris, pour devoir attendre qu'il eût fini. Je ne doute pas que tout cela ne regarde l'incertitude par rapport aux desseins des Turcs … Nous attendons tous les jours la poste de Constantinople. Votre Majesté ne saurait mieux faire que de tâcher d'être informée à Stockholm. Les dépêches du sieur Celsing pour sa cour sont volumineuses, et celles au comte Barck sont en clair et de quatre lignes, qui ne font qu'accuser ses lettres. Je ne discontinuerai pas d'être attentif. Il m'est douloureux de n'avoir plus le même canal.“

Potsdam, 2 juillet 1753.

Vous me rendrez certainement un service important, quand vous pourriez trouver moyen de pénétrer de quoi il s'est agi dans ces longues conférences que le ministère de Vienne continue d'avoir avec l'ambassadeur de Russie et celui de Venise. Je serais bien aise et vous aiderais volontiers, si vous sachiez vous rouvrir un autre canal au lieu de celui que vous avez malheureusement perdu.

En attendant, les nouvelles des mouvements des Tartares et des Turcs aux frontières de Russie continuent, et l'on nous les confirme de la Suède, de Pologne et même de la Hollande, bien qu'on tâche dans ce dernier pays de les supprimer au possible. Je suivrai votre avis et tâcherai d'être informé de ce que les dépêches du sieur Celsing apporteront à ce sujet.

Quant à mes différends avec l'Angleterre par rapport aux prises qu'on a autrefois faites sur mes commerçants, ils sont encore dans le même état que ci-devant, le ministère anglais affecte toujours de vouloir pousser l'affaire, dont je ne suis pas en trop forte appréhension. Si je devine juste, le roi d'Angleterre en a fait beaucoup de vacarme auprès les cours alliées et surtout à Vienne, mais je présume que la réponse qu'il en a eue, n'a point été satisfaisante pour lui. Nonobstant cela,



1 Tron.

2 19. Juni.