<204> recruter les chevaux que les régiments ont perdus depuis quelque temps, et je sais que le nombre en a été assez considérable, de sorte que, tandis qu'on ne fera une remonte, pour ainsi dire, de guerre, afin de compléter entièrement en chevaux les régiments, je ne m'imagine pas qu'on ait un dessein extraordinaire. Cela ne vous empêchera pas, en attendant, d'y porter toujours une attention exacte.
Federic.
Nach dem Concept.
6154. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.
Berlin, 31 décembre 1753.
J'ai reçu votre rapport du 22 de ce mois. J'ai ouï dire à des gens qui prétendaient en être instruits, que la cour de Vienne avait résolu d'envoyer de ses régiments nationaux de Hongrie en Italie,1 et qu'effectivement quatre de ces régiments, qui avaient eu jusqu'ici leurs quartiers en Moravie, avaient ordre d'y marcher. Si ces avis étaient fondés, ce serait une marque peu douteuse qu'il y a quelque chose dans ce pays qui inquiète ladite cour.
Nous n'avons pas encore des nouvelles précises du train que prend la négociation du sieur Guy Dickens avec les ministres de Russie au sujet du projet de convention de subsides L'on sait qu'il y a eu des conférences, mais l'on ignore encore quel en a été le résultat.2 Des lettres particulières marquent comme quoi le comte Esterhazy avait renvoyé depuis peu deux de ses courriers à même temps, mais qui, à ce qu'on présumait, ne portaient que des dépêches de peu d'importance à Vienne.
Federic.
Nach dem Concept.
6155. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A DRESDE.
Berlin, 5 janvier 1754.
J'accuse la bonne réception des rapports que vous m'avez immédiatement adressés du 29 dernier et du 1er de ce mois, et vous dirai que, quant aux affaires de Pologne, il faut bien que M. le comte de Broglie songe de sa part à donner du réveil là-dessus au ministère de France pour y avoir plus d'attention que les insinuations que je lui ai fait faire là-dessus,3 ne lui ont pu inspirer jusqu'à présent. Au surplus, vous direz convenablement à ce ministre que, quelque satisfaction que sa cour ait eue relativement à la convention que j'avais eu la complaisance de faire avec la Saxe sur la Steuer,4 malgré cela celle-ci
1 Vergl. S. 184.
2 Vergl. S. 202. 203.
3 Vergl. S. 109.
4 Vergl. S. l63.