<205> n'allait pas moins son train ordinaire contre moi par des voies sourdes, comme j'en étais bien informé.
Pour ce qui est des découvertes que vous avez faites en conséquence de votre dernier rapport,1 je les ai trouvé admirables et très intéressantes, de sorte que vous travaillerez à présent d'être informé du résultat de la conférence qui, à ce que j'ai appris d'autre lieu,2 a été tenue entre les ministres là où vous savez, afin de pouvoir me marquer ce qui s'y est passé.
Federic.
Nach dem Concept.
6156. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.
Berlin, 5 janvier 1754.
Je n'ai reçu qu'hier les deux rapports que vous m'avez faits du 17 et du 21 du mois dernier, sur le dernier desquels je suis bien aise de vous informer que, selon de bonnes notions3 que j'ai eues par rapport à ce qui se négocie entre les ministres de Russie et le sieur Guy Dickens en Russie, touchant le projet de convention de subsides,4 cette négociation paraissait aller fort en longueur; qu'il n'y avait pas eu encore de la conférence entre les ministres, mais que le grandchancelier Bestushew paraissait très mal édifié de la réponse de la cour anglaise, et que l'offre de 200,000 livres sterling5 lui paraissait être trop mince pour l'entretien d'un corps de troupes aussi considérable et lui semblait avoir perdu à ses yeux tout son agrément; que les ordres expresses du sieur Guy Dickens de s'en tenir à la simple communication d'une copie du contre-projet et de ne s'expliquer absolument sur rien par écrit, et une maladie arrivée au baron de Pretlack qui l'empêchait d'employer le crédit qu'il avait sur l'esprit du Chancelier à acheminer l'affaire, seraient, encore, des anicroches, de sorte qu'il y avait à présumer que, malgré l'envie qu'on avait en Russie de se procurer de l'argent, toute cette négociation serait suspendue au croc pour bien du temps.
D'ailleurs, j'apprends par mes lettres de Londres6 que le projet des arrangements subsidiaires paraissait là comme suspendu, que les ministres étaient peu occupés des affaires étrangères, mais que les parlementaires fixaient au contraire leur attention, et que celles d'Irlande, où il y avait une assez forte fermentation, leur donnaient toujours de l'inquiétude. Qu'ils tâchaient d'expédier celles-ci, autant qu'ils pouvaient, afin de pouvoir mettre à même le Roi de passer la mer au printemps, qui continuait d'être de mauvaise humeur dans l'incertitude où il était sur ce voyage, dont on ne savait dire rien de positif, soit pour ou contre,
1 Vergl. Nr. 6156.
2 Vergl. S. 202 Anm. 3.
3 Maltzahn's Bericht, Dresden 1. Januar, nach Bericht Funcke's an Brühl, Moskau 29. November.
4 Vergl. S. 192.
5 Vergl. den Geheimen Artikel des englischen Gegenprojectes; S. 195.
6 Berichte Michell´s, London 18. und 21. December.