taires, mais que, quand ils auront achevé à leur gré les élections, ils parleront alors du haut ton et se prêteront aux vues de leur Prince, ne fût-ce qu'en reconnaissance de ce qu'il a eu bien [voulu] avoir la complaisance, à leurs instances, de ne point passer dans ses États d'Allemagne; réflexion que vous ne devez point oublier de glisser à M. de Saint-Contest, à la première occasion que vous y trouverez convenable, en ajoutant qu'en conséquence de mes lettres le ministère anglais recommençait d'envisager très sérieusement l'affaire des travaux de Dunkerque et les altercations des Indes orientales entre la France et l'Angleterre, et que ces objets, étant plus nationaux que mes différends, pourraient peut-être obliger ces gens-là d'entrer dans les idées des deux cours impériales. Qu'on ferait des déclarations bien sérieuses aux ministres de France, et que, si malgré celles-ci la France continuait d'aller son train, surtout dans l'affaire de Dunkerque, les ministres anglais, pour leur propre sûreté, la porteraient au Parlement et étaient résolus, quant aux altercations des Indes orientales, d'y envoyer au plus tôt une escadre dont on équipait actuellement les vaisseaux pour les faire mettre à la voile dans le courant de ce mois, en cas que les choses restassent sur le pied où elles le sont. Au surplus, l'on m'informe qu'il était décidé que le roi d'Angleterre ne passerait pas la mer cette année-ci. Federic. |
Nach dem Concept.
6200. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.
Potsdam, 5 février 1754.
J'accuse le rapport que vous m'avez fait du 26 dernier. Je ne sais d'où le bruit d'une nouvelle levée de troupes aux Pays-Bas autrichiens est venu; il en a couru, à ce que je m'en souviens, mais je n'y ai pas fait attention, sachant bien que la cour où vous êtes serait en peine d'y fournir de ses propres fonds. Il se peut encore qu'en formant ce plan, on ait compté sur les subsides qu'on se flatte que l'Angleterre fournirait1 en conséquence des sollicitations que le comte Colloredo en a faites, pour entretenir un corps de 40,000 hommes dans les Pays-Bas; mais, comme les ministres anglais n'y ont fait guère attention, je crois qu'on a laissé tomber ce plan.
Quant à votre ami en Hollande, il me doit revenir des arrérages de mes terres vendues2 là jusqu'au jour de la tradition, et c'est de ce fonds que je lui ai destiné ma gratification, dont, à ce que j'espère, il aura lieu d'être content, quoique je croie que le prix assez médiocre auquel je vends ces terres, ne m'oblige pas à une reconnaissance extra-
1 Vergl. S. 151.
2 Vergl. S. 185.