<236> zu vermelden, wie Dieselbe nach davon gemachtem eigenen Gebrauch solchen sorgfaltigst und unter Dero eigenen Beschluss asserviren, auch denselben niemanden weiter sehen lassen noch communiciren möchten, als nur einig und allein des Etatsministers Herrn Grafen von Finckenstein Excellenz, so habe solchem mir anbefohlenen hierdurch schuldigst nachkommen sollen. Wobei mich noch zu melden unterstehe, dass im Fall Ew. Excellenz desfalls etwas an des Königs Majestät gelangen zu lassen vor nöthig erachteten, ich sehr wünschete, dass solches an Höchstdieselbe immediate ohnvorgreiflich geschehen könnte.
Eichel.
Extraits des dernières dépêches du conseiller privé de Maltzahn à Dresde faites immédiatement au Roi.
Ce qu'il y de bien certain dans le raisonnement du sieur Benoît,1 c'est que la cour de Saxe a grande envie de prendre à la prochaine Diète de Pologne des mesures pour s'assurer de la succession au trône. Je n'ignore point les démarches qu'on a faites à Vienne et en Russie pour former une confédération, mais j'ai aussi appris qu'on s'est peu positivement expliqué là-dessus à la première cour.
Il m'est revenu que le sieur Gross a envoyé un rapport sur les affaires de Pologne, après que le chancelier Bestushew lui en avait demandé, et promis à la cour de Dresde qu'il l'accompagnerait de ses réflexions. Mais il faut bien que le comte Brühl n'ait trouvé lesdites réflexions de telle importance que les promesses du Chancelier les avaient fait imaginer, puisqu'il s'en est ouvert à un de ses amis confidents que le Chancelier y regardait comme décidé qu'un prince de Saxe est toujours préférable à tout prince étranger, pour être élu roi de Pologne, et même à un Piaste, d'autant qu'il serait difficile de pouvoir jamais se fier à un Polonais dont l'élévation coûterait beaucoup de dépenses et causerait bien des troubles, comme la Prusse et la France voudraient placer sur le trône un Polonais de leur parti et chercheraient à y intéresser la Porte Ottomane. Que, si celui qu'on élèverait à la royauté, était pauvre, il serait bientôt acheté par l'argent de la France et chercherait par l'instigation de cette cour, et en partie par son propre mouvement, l'appui des Turcs. Qu'on trouverait, au contraire, d'abord de la part des Polonais moins d'opposition à l'élévation d'un prince de Saxe que si l'on donnait la foi à un de la nation plutôt qu'à l'autre; que la Saxe pouvait s'aider elle-même par ses troupes et son argent et serait soutenue par les cours de Vienne et de Londres et des Hollandais. Que l'inclination par laquelle un prince saxon devait être porté à s'attacher à la Russie, serait appuyée par la nécessité de s'assurer contre ce qu'il serait obligé de souffrir du roi de Prusse dans ses États de Saxe et contre le parti que conjointement avec la France il2 tiendrait toujours en Pologne contre lui. Que la Saxe n'avait au-
1 Vergl. S. 222.
2 Le roi de Prusse.