<361> faire rien de mieux que de céder aux conjonctures et d'attendre un temps plus favorable; ce temps viendra assurément, mais on ne peut pas dire quand.
C'est dans le dernier secret que je veux bien vous communiquer un avis confident que j'ai eu par un très bon canal, savoir qu'il y a un plan sur le tapis entre les deux cours impériales en conséquence duquel la Russie chercherait chicane à la Suède,1 pour faire la conquête de la Finlande, qui leur serait très facile par la grande supériorité des forces, et même de pousser plus loin, s'ils voulaient, pendant que la cour de Vienne me tiendrait en échec, pour ne point donner du secours à la Suède, ce que la Russie empêcherait d'ailleurs par sa flotte; mais que ce plan adopté entre les deux cours est tombé, parceque celle de Londres, après en avoir eu communication, n'a pas voulu donner les sommes en argent qu'on lui a demandées pour l'exécution de ce plan. Je vous supplie instamment de vouloir bien ménager cet avis.
Si je n'ai pas tout-à-fait réussi en France à l'égard du sieur d'Havrincourt, mes représentations ont au moins tant opéré qu'on lui a donné une bonne mercuriale sur la conduite qu'il avait observée vers la cour de Suède; j'espère qu'il agira dorénavant avec plus de modération, pourvu qu'il vous plairait d'y contribuer par quelque accommodement avec lui, ne fût-il aussi que plâtré.
Federic.
Nach dem Concept.
6369. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.
Finckenstein berichtet, Berlin 10. Juni: „Votre Majesté nous ayant ordonné en date du 22 d'avril passé de porter des plaintes au comte de Puebla de l'arrêt du lieutenant de la Marck au régiment d'Alt-Treskow,2 ce ministre vient de me remettre le mémoire ci-joint [d. d. Berlin 8. Juni] pour faire part très humblement a Votre Majesté que l'Impératrice-Reine, afin de donner une nouvelle marque de son amitié pour Votre Majesté et des égards particuliers qu'elle avait pour Son intercession, avait bien voulu faire remettre en liberté ledit officier, sous condition toutefois qu'il renonçât à l'acquisition de l'homme qui a causé son arrêt, et qu'il prît son recours contre ceux qui le lui ont amené.“ | Magdeburg, 12. Juni 1754. Es ist alles gut, aber er soll ihm nur trocken sagen, sie hätten kein Recht, Meine Officiers in Reichsstädten arretiren zu lassen, so wenig wie Ich berechtiget wäre, dergleichen an ihre Officiers in Reichsstädten zu thun. |
Mündliche Resolution. Nach Aufzeichnung des Cabinetssecretärs.
1 Vergl. S. 335.
2 Der Officier war wegen Anwerbung eines kaiserlichen Unterthanen Trailer in der Reichsstadt Rottweil arretirt und nach Villingen gebracht worden.