<377>

6394. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION HELLMUTH- BURCHARD DE MALTZAHN A STOCKHOLM.

Potsdam, 16 juillet 1754.

Les dépêches que vous m'avez faites du 28 juin et du 5 de ce mois, m'ont été fidèlement rendues. J'avoue que l'état présent de la Suède par rapport à ses affaires intérieures, n'a rien qui me saurait plaire, et que je les trouve plus embrouillées que je ne me les suis représentées. Cependant, comme il faut tâcher de les rectifier au possible par de bonnes manières, mon intention est que vous devez continuer d'employer vos soins et votre adresse et ne pas vous rebuter des obstacles que vous rencontrerez dans votre chemin, afin de rapprocher ma sœur, la Reine, avec le marquis d'Havrincourt1 et celui-ci avec la Reine, ne fût-ce aussi, au pis aller, que de manière palliative.

Au reste, pour ce qui regarde ce que le baron de Hœpken, aussi bien que le marquis d'Havrincouit, vous ont dit relativement aux préparatifs de la cour de Russie et de ses alliés, vous leur direz fort tranquillement, quand l'occasion s'y présente, que j'étais bien informé de tous ces remuements et de ces ostentations, mais que je ne m'en embarrassais nullement.

Federic.

Nach dem Concept.


6395. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A VARSOVIE.

Potsdam, 20 juillet 1754.

J'ai bien reçu le rapport que vous m'avez fait du 11 de ce mois, et suis très satisfait de la manière dont vous vous êtes conduit pendant tout le temps où l'affaire d'Ostrog2 a causé une aussi forte fermentation à Varsovie que vous me le marquez. Comme nous ne sommes pas immédiatement mêlés de cette affaire, il en faut attendre quel pli elle prendra; en attendant, il sera toujours bon, et vous y contribuerez de votre mieux, qu'on ne se précipite pas avec les confédérations et qu'on n'y parvienne point, ou du moins le plus tard qu'il soit possible, vu que les conjonctures présentes ne sont pas assez propres pour pouvoir se flatter d'une bonne réussite. Vous continuerez, au surplus, de m'instruire exactement de ce qui se passera sur ce sujet.

Federic.

Nach dem Concept.


6396. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A VARSOVIE.

Maltzahn berichtet, Warschau 14. Juli: „Comme la cour est sous la tutelle la Russie, elle sera obligée de faire les démarches que cette cour lui dictera.

Potsdam, 22 juillet 1754.

J'ai bien reçu la dépêche que vous m'avez faite, qui m'a donné



1 Vergl. S. 360. 367. 368.

2 Vergl. S. 370.