<391>pètent en qualité de duc suprême de cette principauté. Il se pourrait que votre église ait fait l'acquisition des terres en question par la libéralité d'un des anciens ducs de Troppau et de Ratibor, cependant vous conviendrez vous-même qu'ayant été vassal des rois de Bohême, comme princes de Silésie, il ne lui a pas été possible de transférer un droit de souveraineté et d'exemtion dont il n'a pas joui lui-même. S'il a plu aux anciens possesseurs du duché de Silésie de n'exercer pas le droit de souveraineté sur lesdits villages, par complaisance ou par d'autres raisons à moi inconnues, il n'en saurait résulter aucune obligation à mon égard, ni une prescription, à laquelle un pareil droit suprême n'est point sujet, et vous n'ignorez pas que, si j'ai bien voulu dispenser feu le cardinal Lipski de la prestation de l'hommage, je l'ai fait simplement par amitié et par déférence pour sa personne.
Je me flatte que, lorsque vous aurez bien pesé toutes ces raisons, vous serez à la fin convaincu de la justice de ma cause en cette rencontre et que, si j'use de mon droit, je ne fais tort à personne. Vous pouvez être, au surplus, persuadé que, dans toutes les autres occasions qui se présenteront, je me ferai un plaisir sensible de vous donner des marques réelles de l'estime et de l'amitié que j'ai pour un prélat d'un mérite aussi distingué que l'est le vôtre. Et sur ce, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach dem Concept.
6416. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Michell berichtet, London 26. Juli: „Mon ami1 vient enfin de s'expliquer avec moi sur les moyens que le ministère peut mettre en usage pour accommoder les différends qui subsistent entre Votre Majesté et cette cour. Il m'a d'abord informé que le retard de la réponse qu'il avait à me donner, provenait uniquement de l'examen scrupuleux que tous les ministres avaient voulu faire de la nature de ces moyens, et il m'a ajouté qu'après bien des conférences tenues entre eux à ce sujet, et malgré l'envie générale dans laquelle ils étaient de vouloir terminer cette affaire, ils ne pouvaient pourtant pas y procéder sur le pied de cour à cour, sans courir risque de perte de leurs emplois et sans aller contre les constitutions de l'État, et qu'il fallait de toute nécessité que les sujets de Votre Majesté cherchassent la satisfaction qu'ils prétendent par la voie des tribunaux; que les | Potsdam, 6 août 1754. J'accuse la bonne réception de la dépêche que vous m'avez faite du 26 du mois dernier. Par tout ce que vous m'avez marqué par le post-scriptum que vous y avez joint, par rapport à la réponse que vous avez eue de votre ami, je m'aperçois bien que le ministère anglais n'a nulle envie de porter mes différends avec la cour à un accommodement, vu que sans cela il aurait trouvé assez d'expédients plus convenables à y parvenir que celui en conséquence duquel je dois renvoyer moi-même [mes sujets] aux tribunaux de justice de ce pays et rendre comme cela ceux- |
1 Vergl. S. 379.