<394> de M. de Contest, dont apparemment on sera déjà instruit là où vous êtes, et qu'il n'est point à douter qu'on ne dût pas remplir au plus tôt le poste qui en est devenu vacant, je crois qu'un délai de quelque peu de semaines pour finir entièrement l'affaire de Knyphausen,1 ne saurait guère faire de la peine à la cour de Copenhague, d'autant plus que mes sentiments là-dessus et à l'égard de cette cour resteront toujours les mêmes, et que je ne me départirai jamais des arrangements qu'on a pris à ces sujets.

Federic.

Nach dem Concept.


6420. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 6 août 1754.

La présente n'est que pour vous confirmer ce que la dépêche cijointe du Département vous marquera par rapport à mes dernières nouvelles d'Angleterre,2 qui d'ailleurs m'assurent le plus positivement qu'on avait là assez de discernement pour démêler les vues des deux cours impériales, dont cependant on se garantirait, tant que les affaires resteraient sur le pied où elles sont. Qu'on était persuadé là que, si contre toute attente les choses venaient à changer, en ouvrant la bourse, les cours susdites ne manqueraient pas d'adopter la querelle de l'Angleterre, mais que sans cela, il était très décidé qu'on ne leur donnerait pas un sou et que l'on suivrait le système d'à présent.

Au surplus, c'a été avec bien de la satisfaction que j'ai vu ce que vous m'avez marqué au sujet des dernières lettres de Constantinople que le sieur Celsing a envoyées.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 383.

2 Die entsprechende Stelle in dem Ministererlass an Klinggräffen, Berlin 6. August, lautet: „Si l'on se flatte là où vous êtes d'engager la nation anglaise d'ouvrir les cordons de sa bourse dans le moment présent, il semble qu on se trompe à cet égard dans son calcul, puisqu'on ne discontinue pas de me confirmer que l'Angleterre est toujours fermement résolue de ne pas hausser les offres qu'elle a une fois faites pour un traité de subsides avec la Russie; que, malgré toutes les insinuations qu'on pourrait lui faire, elle ne changerait pas, à moins d'un évènement extraordinaire, d'idées et de système; que le ministère britannique sentait d'ailleurs fort bien que les deux cours impériales ne seraient pas fâchées de pouvoir remuer, appuyées et secondées par les largesses de l'Angleterre, mais qu'on n'était nullement d'humeur de se rendre là-dessus à leurs désirs et de s'attirer des embarras absolument contraires aux vues présentes dudit ministère, et que le comte de Colloredo n'aurait garde de revenir à la charge là-dessus, dans un temps où on était si mécontent de sa cour, à Londres, pour l'affaire de la Barrière.“ Vergl. S. 385 Anm. 5.