<424> mander que par des dépêches bien chiffrées d'un bout à l'autre. Pour cet effet, vous ne sauriez avoir trop de soin à ce que ce que vous m'écrivez en chiffres, soit chiffré avec grande attention, et principalement à ce que les entretiens que vous aurez avec les ministres, savoir ce qu'ils vous diront et les réponses que vous leur ferez, soient enveloppées de beaucoup de non-valeurs, afin d'empêcher d'autant plus par là que personne ne se trouve jamais à même de deviner le contenu de vos dépêches.
Federic.
Nach dem Concept.
6460. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.
Neisse, 15 septembre 1754.
J'ai bien reçu les dépêches que vous m'avez faites du 3 et du 6 de ce mois. J'agrée que vous, de même que le conseiller de Hagen, sauriez garder le présent dont la Princesse douairière gouvernante vous a fait honorer, en considération de la commission dont vous avez été chargé de ma part.1
Au surplus, soyez bien attentif pour être exactement informé sur tout ce qui regarde l'affaire de la Barrière.2 Et, comme la Haye est souvent le lieu le plus propre pour avoir de bonnes notices de ce qui se passe en Angleterre, et que le temps de la nouvelle assemblée du Parlement dans le mois prochain de novembre s'approche, employez tout votre savoir-faire et votre adresse pour apprendre quelles affaires sauront être mises sur le tapis à l'assemblée dudit Parlement, si le roi d'Angleterre l'aura à son entière disposition ou non;3 si l'on pourra bien accorder audit Prince de nouveaux subsides à la Russie et autoriser le Roi de prendre de nouvelles liaisons avec les Russes, etc. Mon intention est cependant en tout ceci que vous ne deviez point apparaître ouvertement dans les recherches que vous ferez à ces sujets, mais que vous vous y preniez si adroitement qu'on ne sache jamais vous remarquer.
Federic.
Nach dem Concept.
6461. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A VARSOVIE.
Schweidnitz, 18 septembre 1754.
J'ai bien reçu la dépêche que vous m'avez faite du 11 de ce mois, dont les nouvelles intéressantes qu'elle comprend de la Turquie, m'ont fait bien du plaisir. Comme je vois d'ailleurs, par les circonstances que vous me marquez, que je ne saurais point me dispenser entièrement d'employer quelque somme en argent, pour vous mettre à même afin de
1 Vergl. S. 35.
2 Vergl. S. 419.
3 Vergl. S. 402.