<436> ton aux affaires du Nord, vu que cette démonstration arrêterait seule tous les projets vastes et pernicieux des deux cours impériales et conserverait la paix en Europe.
Federic.
Nach dem Concept.
6475. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A PARIS.
Potsdam, 8 octobre 1754.
Votre dépêche du 27 de septembre dernier ne m'ayant encore rien fourni qui demandât de nouvelles instructions de ma part, je n'ai présentement qu'à vous recommander comme une des choses qui regardent principalement mes intérêts, de ne laisser échapper aucune occasion pour pousser M. Rouillé à faire insinuer par le ministre de France à Constantinople à la Porte Ottomane de ne point permettre que la Russie prît le haut ton dans les affaires du Nord, et d'observer à ce sujet les démarches de la dernière.
Mon intention n'est point du tout par là d'animer la Porte à une rupture ouverte, mais il est de grande conséquence de tenir la Porte dans une attention continuelle sur les démarches de la Russie, afin que la Porte montre au moins que ces affaires ne lui sont point indifférentes. C'est là un des moyens les plus sûrs pour conserver la paix, et cela même aura de l'influence dans l'affaire de Saint-Rémo,1 pour amener la cour de Vienne à agir plus modérément contre les Génois, et pour rabaisser l'orgueil insupportable du Conseil Aulique à Vienne. Circonstance que vous ne devez point oublier de relever envers M. Rouillé, en l'accompagnant des réflexions que je vous ai suppéditées par tout ce que dessus.
Federic.
Nach dem Concept.
6476. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A VARSOVIE.
Potsdam, 8 octobre 1754.
Vos deux rapports du 26 et du 29 du mois de septembre dernier me sont bien entrés. Je suis fort content de la tournure favorable qu'ont commencé à prendre les affaires en Pologne, et je veux bien continuer de vous dire, quant à l'argent que vous désireriez que je vous fisse remettre encore, que je ne saurais y entendre, étant inutile, selon moi, de dépenser d'autres sommes pour une Diète laquelle serait échouée sans que pour cet effet j'y eusse employé le moindre argent.2
Federic.
Nach dem Concept.
1 Vergl. S. 422.
2 Vergl. 429.