Voilà des avis sur lesquelles vous pouvez compter sûrement.1
Quant à la négociation en Russie touchant le traité de subsides à convenir entre celle-ci et l'Angleterre,2 tout reste encore indécis, et, quand le Vice-Chancelier a demandé une fois au sieur Guy Dickens s'il n'avait pas reçu de nouveaux ordres de sa cour propres à accélérer la conclusion de cette affaire, il en a eu la réponse qu'après ce qu'il avait dit aux deux Chanceliers, il n'avait rien reçu de nouveau sur ce sujet, et que, malgré le désir de sa cour de voir terminée cette négociation, il faudrait pourtant qu'à l'avenir les ouvertures vinssent de la part de la Russie; réponse qui, ayant été sue en Angleterre, y a été fort approuvée. Enfin, tout le succès de cette négociation [en] dépendra si le chancelier Bestushew saura gagner assez de l'ascendant sur l'Impératrice pour la disposer à se contenter des subsides que les Anglais offrent, et qui sont assez différents de ce que les Russes en demandent.
La négociation sur l'affaire de la Barrière aux Pays-Bas3 donne encore du fil à retordre à la cour de Vienne, le sieur Keith ayant communiqué en dernier lieu au comte Kaunitz le projet d'accommodement dont on était convenu entre l'Angleterre et la République à ce sujet. Ce projet contient neuf articles, dont les plus essentiels sont que la Hollande réduit ses prétentions pécuniaires, à l'égard des arrérages, à un million de florins de Hollande et acquitte moyennant cette somme la cour de Vienne de plusieurs autres sommes dont elle est redevable à la République. En second lieu, la Hollande veut se contenter de la moitié de la somme annuelle de 500,0004 patagons, stipulée pour l'entretien des garnisons hollandaises, pourvu que le résidu soit employé au rétablissement et à la réparation des places de la Barrière, à l'achat d'artillerie et d'autres besoins, bien entendu que la somme entière sera réversible à la République, aussitôt que ces besoins auxquels il faudra pourvoir préalablement, auront cessé. En troisième lieu, qu'on fixera l'espace d'un an, à compter trois mois après l'acceptation faite, pour convenir de la façon la plus équitable de faire un nouveau traité de commerce et de tarif, qui aura également lieu dans les pays des parties contractantes, sans avoir égard à l'article 26 du traité de la Barrière. Les six articles restants ne sont que relatifs aux autres. Le sieur Keith a eu ordre de remettre ce projet au ministère de Vienne sans l'accompagner d'aucun mémoire, par la raison qu'il serait impossible de n'y point glisser des expressions qui marquassent l'aigreur et le ressentiment qu'on avait conçus en Angleterre du procédé indécent de la cour de Vienne dans cette transaction, et que c'était absolument là l'ultimatum des Puissances maritimes.
1 Vergl. S. 448 Anm. 1.
2 Vergl. S. 431.
3 Die hier folgende Mittheilung erhält unter dem 2. November von der Hellen im Haag.
4 In der Vorlage verschrieben: 150,000. Der Bericht Maltzahn's vom 17. October sagt richtig: „La Hollande veut se contenter de la moitié de la somme annuelle de cinq cent mille patagons“ ; dieselbe Zahl hat der Immediaterlass an von der Hellen vom 2. November (vergl. die vorige Anmerkung).