<457> penser sur les affaires de Suède. Vous devez même y ajouter que j'avais bien des appréhensions de ce que la cour ferait bien de faux pas à la Diète prochaine, que j'avais fait toutes les instances possibles pour l'en détourner, mais que c'était une cour très difficile à gouverner.
Federic.
Nach dem Concept.
6505. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A VARSOVIE.
Potsdam, 2 novembre 1754.
J'ai reçu votre dépêche du 24 d'octobre dernier et vous sais parfaitement gré des avis intéressants que vous m'avez donnés, surtout par le post-scriptum qui était joint. Je serai charmé d'en avoir bientôt la continuation.
En attendant, je veux bien vous informer que, selon de bonnes lettres de Vienne,1 la cour n'y est pas bien édifiée de tout ce qui se passe présentement en Pologne; elle a été mortifiée d'apprendre l'élection du maréchal de Petricovie,2 malgré les mouvements des Czartoryski, au point qu'on en rejette la faute sur le roi de Pologne, à qui on suppose d'avoir pris le parti d'abandonner les Czartoryski.3 L'on ne se cache pas à dire que la Russie ne se mêlerait point par des démarches réelles des affaires de Pologne, mais on ajoute qu'elle irait offrir ses bons offices afin de concilier les troubles en ce pays-là. C'est principalement par rapport à cette dernière circonstance que j'ai voulu vous communiquer ces particularités, ne doutant point, au reste, que les bien intentionnés là se garderont bien de donner dans ce panneau-là, ni ne voudront se livrer à une médiation qui à tous égards leur doit être suspecte et extrêmement partiale. Je laisse à votre dextérité de prévenir adroitement sur ceci vos amis, pour qu'ils ne se laissent point surprendre.
Federic.
Nach dem Concept.
6506. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Potsdam, 2 novembre 1754.
J'ai bien reçu votre rapport du 18 d'octobre passé. Quelque étrange qu'il vous paraisse que le sieur Guy Dickens ait bien voulu se prêter à outre-passer ses ordres ou plutôt d'agir directement en contraire, en donnant des choses par écrit contre la défense expresse qui lui en avait été faite, néanmoins rien n'est plus vrai,4 de sorte que vous pourrez compter là-dessus. Au surplus, il est bien à voir encore si, malgré tout ceci, la souveraine de Russie se prêtera à se contenter des sub-
1 Vergl. Nr. 6507.
2 Vergl. S. 441.
3 Vergl. S. 454.
4 Vergl. S. 431.