6516. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Michell berichtet, London 25. October: „J'ignore ce que l'on peut débiter au continent au sujet des différentes matières qui seront mises devant l'assemblée prochaine du Parlement, les nouvellistes égaient ordinairement leur imagination dans ces sortes d'occasions. Entre plusieurs conjectures que ceux de ce pays-ci ont faites, on a prétendu qu'on augmenterait les droits d'entrée sur les toiles de Silésie, parceque Votre Majesté en avait fait autant dans Ses États sur les cuirs d'Angleterre; de plus, que cette assemblée payerait le reste de la dette de Silésie, en autorisant la couronne de s'en faire rembourser par Votre Majesté en temps et lieu et de la façon qu'elle le jugerait le plus convenable. Si ce sont là les nouvelles que l'on a débitées dans le dehors au sujet des délibérations futures du Parlement, je peux bien assurer Votre Majesté qu'elles n'ont existé jusqu'ici que dans l'imagination de ceux qui les ont débitées.“ | Potsdam, 9 novembre 1754. J'ai reçu votre rapport du 25 octobre dernier et vous sais un gré particulier des éclaircissements que vous m'avez donnés au sujet des différents bruits qui ont couru par rapport aux différentes affaires qui, à en croire les nouvellistes, seront mises devant la prochaine assemblée du Parlement, et dont, à la vérité, j'avais entendu parler, mais sans y ajouter aucune foi. Quant à celui qu'on a débité en Angleterre au sujet d'une augmentation des droits d'entrée que j'avais mis dans mes États sur les cuirs d'Angleterre, vous pouvez hardiment traiter ceci de mensonge, et comme une chose à laquelle je n'ai point pensé jusqu'à présent. Je ne sais s'il vous est déjà revenu quelque chose sur l'ombrage que la Porte Ottomane a pris à l'occasion d'une nouvelle forteresse nommée Sainte-Élisabeth que l'impératrice de Russie fait construire dans la Nouvelle Servie sur les confins de la Turquie, et la déclaration vive que ladite Porte a fait manifester à ce sujet au résident de la Russie à Constantinople, qu'elle regarderait cette entreprise comme une rupture ouverte de la paix, à moins qu'on ne cessât d'abord le travail à cette forteresse et ne rasât les ouvrages déjà construits. Comme la cour de Vienne et celle de Londres avec ses autres alliés se sont donné beaucoup de mouvements auprès de la cour de Pétersbourg afin de faire renoncer ladite Impératrice à son dessein relativement à la construction de cette forteresse, quoique jusqu'à présent sans succès, mandez-moi si vous avez entendu parler en Angleterre de cette affaire, et le jugement qu'on en fait là. Federic. |
Nach dem Concept.
6517. AN DEN GEHEIMEN RATH VON FÜRST IN WIEN.
Potsdam, 12. November 1754.
Ich habe Euren unter dem 2. dieses Monats an Mich eingesandten Bericht erhalten, nach dessen Einhalt Ich dann alle Ursache habe, von Eurem bisher gehaltenen Betragen in der Euch committirten Negociation vollenkommen zufrieden zu sein.