6574. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.
Berlin, 28 décembre 1754.
Je veux bien vous dire en réponse, par la présente, à votre rapport du 21 de ce mois que, si vous pouvez contribuer par des insinuations de votre part à ce que Sa Majesté Danoise accepte la garantie que le landgrave régnant de Hesse-Cassel lui demande par rapport aux arrangements qu'il a pris pour le maintien de la religion protestante dans la postérité du Landgrave et dans le pays de Hesse,1 vous devez vous y employer et n'en perdre aucune occasion.
Federic.
Nach dem Concept.
6575. AU LANDGRAVE RÉGNANT DE HESSE-CASSEL A CASSEL.
Berlin, 31 décembre 1754.
Monsieur mon Cousin. C'est avec bien du plaisir que j'ai appris par la lettre que Votre Altesse m'a fait l'honneur de m'écrire en date du 23 de ce mois que les Princes, Ses petits fils, se trouvent actuellement à Göttingen et qu'ils passeront de là à Utrecht vers le printemps prochain. J'espère qu'ils seront mis par là à l'abri de toute séduction et qu'il se présentera encore quelques moyens de plus pour mettre leur religion en pleine sûreté. Comme la tranquillité de Votre Altesse, et la mienne en particulier, en dépendra, je souhaite de tout mon cœur que les arrangements que Votre Altesse jugera encore à propos de prendre pour cet effet, aussi bien que pour le bien-être et la prospérité des Princes, Ses petits fils, et de Ses États, aient tout le succès désiré. Ce sont des vœux fondés sur les sentiments d'amitié et de considération avec lesquels je ne cesserai pas d'être etc.
Federic.
Nach dem Concept.
6576. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A PARIS.
Berlin, 31 décembre 1754.
J'ai reçu votre dépêche du 20 de ce mois. Par les sentiments du sieur de Rouillé par rapport aux affaires d'Amérique que vous me marquez, je dois conclure que ce ministre se flatte trop et qu'il sera peut-être la dupe de sa confiance qu'il met dans les sentiments pacifiques que le ministère anglais fait apparaître.
D'ailleurs, la minorité dont M. de Rouillé prétend que l'Angleterre soit menacée, ne fait plus à présent2 un objet digne de considé-
1 Vergl. S. 472.
2 Vergl. Bd. VIII, 327.