<73> du 1er de ce mois, je n'ai qu'à vous dire que, quant à la marche des troupes de Russie, vous pouvez compter sûrement sur ce que je vous ai marqué par ma dépêche antérieure que je vous avais envoyée par un exprès.1 Et, bien qu'on me marque en dernier lieu de Londres que le courrier du sieur Guy Dickens y est arrivé, portant la résolution et les demandes des ministres de Russie par rapport au corps de troupes à assembler dans la Livonie, et que le sieur Guy Dickens avait fait entendre dans ses dépêches que les ministres de Russie pourraient bien se relâcher de quelque chose sur le montant des subsides qu'ils avaient prétendus, l'on me confirme cependant que le ministère anglais persisterait dans sa façon de penser sur ce sujet, savoir de remercier la la Russie de sa bonne volonté, d'autant plus que ce ministère n'était pas en état de prendre aucune mesure violente dans le moment présent.
Pour ce qui regarde la pièce imprimée que vous avez jointe audit post-scriptum, vous en avez bien jugé, et de la manière qu'on s'y est pris, cela aboutira à fort peu de chose. Je me réserve de vous parler dans une autre dépêche qui va suivre celle-ci, de la reconnaissance que je destinerai à votre ami en Hollande.2
Federic.
Nach dem Concept.
6032. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.
Camp de Spandau, 11 septembre 1753.
J'ai bien reçu votre dépêche du 31 du mois dernier. Vous remercierez de la manière la plus affectueuse de ma part M. de Contest de la fermeté avec laquelle il a répondu au comte d'Albemarle, quand celui-ci lui a parlé des étranges propositions que les ministres anglais ont voulu faire au sujet de mes différends avec l'Angleterre; vous prierez d'ailleurs M. de Contest qu'il voudrait bien continuer de leur parler avec fermeté et d'un ton haut, attendu que c'était le moyen le plus sûr pour parvenir au but que nous désirions. Qu'au surplus, je me flattais que, quand le roi d'Angleterre et son ministère auraient réfléchi plus mûrement sur l'incongruité de la proposition, ils en reviendraient eux-mêmes et se rendraient à la raison; qu'au reste, j'abandonnais au jugement et à la pénétration de M. de Contest s'il trouverait à propos d'instruire le duc de Mirepoix de s'ouvrir convenablement tant soit plus aux ministres anglais sur mon ultimatum que je lui avais communiqué.3
D'ailleurs, je ne veux pas vous laisser ignorer que mes dernières lettres de Londres du 18 passé me marquent, que, quoiqu'en effet il soit arrivé là la semaine dernière un courrier de Guy Dickens, portant la réponse de la cour de Russie dont je vous ai déjà averti par ma dépêche que le dernier exprès vous a portée,4 et que le sieur Guy Dickens
1 Nr. 5973 S. 26.
2 Vergl. S. 46.
3 Vergl. S. 56.
4 Vergl. S. 23.