6187. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Berlin, 29 janvier 1754.

J'ai bien reçu votre dépêche du 18 de ce mois. Pour ce qui regarde l'affaire par rapport à mes différends avec l'Angleterre, je crois que le meilleur serait que M. de Saint-Contest laisse dormir tout-à-fait la négociation à ce sujet, et que nous gardions le même silence avec les ministres anglais qu'ils gardent avec nous, jusqu'à ce que l'on sache<226> voir clairement sur le tour que prendra la négociation de Guy Dickens à Moscou.

Si l'Angleterre ne prend point de nouveaux engagements avec la Russie, et si le Roi, à l'ouverture du nouveau Parlement, ne fait point entrer dans sa harangue qu'il fera, quelques mauvais propos au sujet des susdits différends, alors j'estime qu'on saura renouer la négociation avec succès, dont on ne peut pas se flatter dans le moment présent, vu que le ministère anglais n'a d'autre attention à présent que sur les affaires intérieures du pays.

Vous ne manquerez pas de vous entretenir dans ce sens-là avec M. de Saint-Contest et de me marquer ce qu'il vous en aura dit.

Federic.

Nach dem Concept.