6200. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 5 février 1754.

J'accuse le rapport que vous m'avez fait du 26 dernier. Je ne sais d'où le bruit d'une nouvelle levée de troupes aux Pays-Bas autrichiens est venu; il en a couru, à ce que je m'en souviens, mais je n'y ai pas fait attention, sachant bien que la cour où vous êtes serait en peine d'y fournir de ses propres fonds. Il se peut encore qu'en formant ce plan, on ait compté sur les subsides qu'on se flatte que l'Angleterre fournirait233-1 en conséquence des sollicitations que le comte Colloredo en a faites, pour entretenir un corps de 40,000 hommes dans les Pays-Bas; mais, comme les ministres anglais n'y ont fait guère attention, je crois qu'on a laissé tomber ce plan.

Quant à votre ami en Hollande, il me doit revenir des arrérages de mes terres vendues233-2 là jusqu'au jour de la tradition, et c'est de ce fonds que je lui ai destiné ma gratification, dont, à ce que j'espère, il aura lieu d'être content, quoique je croie que le prix assez médiocre auquel je vends ces terres, ne m'oblige pas à une reconnaissance extra<234>ordinaire à son égard, auquel je perdrais sûrement, si par mon industrie je ne savais employer le capital qui m'en revient, avec avantage.

Federic.

Nach dem Concept.



233-1 Vergl. S. 151.

233-2 Vergl. S. 185.