6277. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A DRESDE.

Potsdam, 2 avril 1754.

J'ai reçu les dépêches que vous m'avez faites du 23 et du 26 du mois de mars, dont j'ai eu beaucoup de satisfaction, par les circonstances que vous y avez marquées. Songez de mettre en campagne votre confident au possible, tant par rapport aux nouvelles de Vienne que de Russie; j'ai mes raisons pour présumer qu'il y a actuellement des choses importantes sur le tapis.

Les affaires de Pologne, aussi embrouillées que vous le mandez, me font espérer que te Diète future sera rompue, sans que nous aurons besoin de nous mettre en frais extraordinaires là-dessus.

Je ne sais pas s'il conviendra que votre homme soit du voyage en Pologne; comme il ne connaît pas les allées et les venues pour parvenir à ses desseins, tout comme il les connaît à Dresde, et que vous savez qu'il est extrêmement étourdi, je crains quelque désastre à son égard; c'est pourquoi j'estime qu'il serait mieux à Dresde, pour avertir le sieur Plesmann de ce qui se passe. D'ailleurs, vous aurez en Pologne votre confident polonais qui pourra vous informer de ce qui regarde les affaires intéressantes en Pologne.

Federic.

Nach dem Concept.