6287. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A DRESDE.

Potsdam, 13 avril 1754.

Je vous sais tout le gré possible de la communication que vous m'avez faite par votre dépêche du 6 touchant les nouveaux mensonges dont la cour de Saxe m'a chargé auprès de celle de Vienne par rapport à une négociation de laquelle il ne m'est jamais entré la moindre chose dans l'esprit.294-1 Tâchez au possible de vous en orienter plus encore,<295> afin de pouvoir me mettre entièrement au fait sur toutes les circonstances qui regardent cette noire calomnie.

Comme il n'y a rien plus à changer par rapport au voyage à faire de votre homme en Pologne,295-1 il faut bien que je m'en accommode, tout comme de la condition qu'il a faite touchant son extraordinaire; mais songez de lui bien recommander d'agir avec prudence pour ne pas faire étourdiment quelque mauvais pas.

Quant à ce que vous dites dans votre rapport du 9 qu'il fallût songer à faire passer l'idée à la cour de Dresde et à ses alliés d'employer des moyens extraordinaires, je crois que cette cour et ses alliés ne seront point arrêtés dans leurs idées pour avoir une douzaine de Palatins plus au moins, mais bien par la considération des voisins et des puissances étrangères qui sont en droit de s'en mêler.

Federic.

Nach dem Concept.



294-1 Vergl. Nr. 6228.

295-1 Vergl. S. 288.