6422. AN DAS DEPARTEMENT DER AUSWÄRTIGEN AFFAIREN.
Podewils und Finckenstein berichten, Berlin 9. August:397-1„L'importance des matières contenues dans la dernière dépêche du sieur de Maltzahn du 1er de ce mois, nous engage à demander très humblement les ordres de Votre Majesté sur les instructions que ce ministre attend, et que les circonstances critiques où il se trouve, semblent en effet exiger. 1° Le premier et le principal article est, selon nous, la proposition dont il est menacé de la part du Grand-Général de la Couronne, et qui nous paraît être de la plus dangereuse conséquence, puisque le chancelier Bestushew verrait sans doute avec plaisir que Votre Majesté voulût faire une déclaration telle qu'on la demande,397-2 pour avoir l'occasion d'y répondre par une contre-déclaration des plus fortes, ce qui donnerait le plus beau jeu du monde à la cour de Vienne pour sonner le tocsin et pour faire sentir à l'Angleterre la nécessité d'accorder les subsides que la Russie demande. Nous prenons donc la liberté de demander si Votre Majesté ne jugerait pas à propos qu'on répondît au sieur de Maltzahn sur ce premier article: « Qu'il doit tâcher d'éluder de bonne manière une proposition si captieuse, en insinuant au comte Branicki et à ceux de son parti que Votre Majesté était bien éloignée de vouloir les abandonner, mais qu'Elle serait tout aussi mortifiée de les commettre mal à propos. » Nous sentons bien que cette réponse ne leur paraîtra pas aussi satisfaisante | [Potsdam, 10. August 1754.] Recht gut, er397-3 muss ihm397-4 ganz adroitement antworten, dass Ich die polnischen Sachen, was die Constitution und Freiheit der République anlanget, nie abandonniren würde, doch sie sich auch nicht mal à propos committiren müssten p., und übrigens müsste dieses so geschehen, dass es nicht wie eine Declaration gegen Russland angesehen werden könnte, zumal da der russische Minister selbst noch nichts deshalb declariret hat, sondern hinter dem Vorhang bleibet. |
qu elle nous parait conforme aux intérêts de Votre Majesté, et c'est ce qui nous engage à demander 2° Les ordres sur la conduite que le sieur de Maltzahn doit tenir pour entretenir la confiance du parti, et sur les arrangements qu'il doit prendre dès à présent, et avant que la Diète commence, pour prévenir et contrecarrer les intrigues de la faction russienne. Et, comme le différend survenu à l'occasion de la digue de Marienwerder,398-1 commence à faire du bruit, et qu'il paraît que les partisans de la Russie et de la cour de Vienne veulent s'en servir pour animer la nation contre Votre Majesté et pour parvenir par là d'autant plus aisément à l'exécution de leurs desseins pour la prochaine Diète, il s'agirait de savoir 3° De quels moyens le sieur de Maltzahn doit se servir pour empêcher qu'ils ne retirent de cet incident tout l'avantage qu'ils s'en promettent. Votre Majesté l'a déjà autorisé, dans cette vue, à rompre les diétines de Prusse,398-2 et nous prenons la liberté de soumettre un second expédient aux lumières de Votre Majesté, qui serait de faire une tentative pour gagner le propriétaire de l'île qui est en contestation, afin d'empêcher qu'il n'en porte des plaintes et qu'il ne se prête aux desseins de la cour, comme le sieur de Maltzahn paraît l'appréhender. Si Votre Majesté approuvait cette idée, on pourrait écrire à ce ministre, pour savoir ce qu'il en pense, s'il croit pouvoir tenter une négociation pareille, avec succès et sans donner prise contre lui, et à combien se monterait la somme qu'il faudrait destiner pour cet effet. | Deshalb habe Ich ihm schon geschrieben.398-3 |
4° Il nous paraîtrait aussi nécessaire de rassurer les Polonais sur l'ombrage qu'ils paraissent avoir pris à l'occasion de la digue en question, comme si Votre Majesté avait dessein de joindre l'île en question avec le rivage de ce côté-ci par un pont et de couper par là tout leur commerce avec la ville de Danzig, et il dépendra du bon plaisir de Votre Majesté de quelle manière le sieur de Maltaahn doit être instruit à cet égard, et s'il ne conviendrait pas au reste de surseoir jusqu'après la Diète les ouvrages | Recht gut. Ich glaube, dass dieses am besten durch den Bischof von Ermeland geschehen könnte, wenn man ihm confidemment deshalb schreibet und ihn zugleich von der Sache eigentlich au Fait setzet. Recht sehr gut an Maltzahn, und kann er instruiret werden, adroitement und gehörigen Ortes zu mspiriren, was in Kurland geschehen wäre, und wie an denen polnischen Grenzen, in dem Litthauschen und in der Ukraine ganze Districte von 40 à 50 Meilen der République entrissen worden, davon aber kein Mensch spräche noch schrie; dagegen man |
dont il s'agit, au cas que la chose soit faisable, ce dont nous ne sommes pas en état de juger jusqu'ici, au défaut d'une carte exacte de l'endroit en question. Enfin, comme la nonchalance que la cour de France témoigne pour les affaires en général, pourrait bien aussi gâter celles de Pologne, nous souhaiterions encore de savoir 5° S'il ne faudrait pas recommander au sieur de Maltzahn de porter le comte de Broglie à travailler de son côté et à concourir au succès des intérêts communs, en lui faisant valoir les soins que Votre Majesté Se donne relativement au même objet. Il dépendra aussi 6° Des ordres de Votre Majesté s'il ne conviendrait pas, par la même raison, d'en écrire au baron de Knyphausen, pour qu'il fasse une insinuation semblable au nouveau ministre des affaires étrangères,399-1 en lui faisant sentir, quoique sans affectation et avec le ménagement convenable, que les affaires de Pologne sont les plus pressantes, dans le moment présent, et celles qui méritent le plus l'attention de la France et un parfait concert entre Votre Majesté et elle.“ | ein grosses Aufheben machen wollte über eine kleine Insel in der Weichsel, davon Ich Mich nicht in Possession gesetzet, noch nicht einmal ausgemachet worden, wem das Dominium gehöre. Dass man also klar sehen könne, was vor ein esprit de passion darunter regiere und woher die Sugilations kämen. Allerdinges. Sehr gut; dieses ist nothwendig. |
Mündliche Resolutionen. Nach Aufzeichnung des Cabinetssecretärs.
397-1 Vergl. Nr. 6421.
397-2 Maltzahn's Bericht vom 1. August formulirt die dem französischen Botschafter kundgegebenen Wünsche der Potockischen Partei dahin: „Que Votre Majesté fasse assurer le Grand-Général [Branicki] qu'en cas que la Russie prenne des arrangements pour secourir son parti, Votre Majesté en fera autant, pour ne pas laisser opprimer la liberté de la nation ni anéantir la forme présente du gouvernement.“
397-3 Maltzahn.
397-4 Branicki.
398-1 Vergl. S. 385. 395.
398-2 Vergl. S. 385.
398-3 Vergl. Nr. 6423.
399-1 Vergl. S. 400.