6502. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A FONTAINEBLEAU.
Potsdam, 29 octobre 1754.
J'ai bien reçu votre rapport du 17 de ce mois. Vous n'oublierez pas de faire ressouvenir M. Rouillé de la réponse qu'il vous a promis de donner au sujet de l'envoi de quelqu'un de ma part à Constantinople,455-1 supposé qu'il vous ne la donne pas de son chef. Vous savez que c'est lui-même qui m'en a donné le premier l'idée.
J'espère que, quand vous lui aurez communiqué tout en détail les éclaircissements que j'avais fait joindre en forme de mémoire à la copie du contre-projet du traité de subsides de l'Angleterre avec la Russie que j'envoyais à milord Maréchal,455-2 avec les particularités que ma lettre du 28 du mois dernier de septembre455-3 renferme, son doute sur l'authenticité de la pièce lui sera d'abord passé. Au surplus, vous lui insinuerez, quand l'occasion se trouvera de le faire sans affectation, que c'est uniquement par le motif d'une confiance particulière que j'avais en lui, que je lui avais fait faire la communication de toutes ces pièces susdites, et que mon avis, quant à l'affaire même, avait toujours été le même qu'il vous avait dit, savoir qu'il ne fallait point penser à prendre des mesures là-dessus, mais attendre plutôt tranquillement et sans ombrage le résultat de la négociation en question.
Quant à la négociation à entamer à Copenhague, je veux bien vous faire observer que vous ne devez pas faire apparaître de l'empressement à ce sujet, bien entendu que je crois que l'évènement de la naissance du jeune Prince en Russie, héritier du Grand-Duc, doit faire assez d'impression sur le ministère danois, en sorte qu'ils auront plus de raison pour rechercher mon alliance que je n'ai peut-être pas à le faire à leur égard.455-4
Federic.
Nach dem Concept.
<456>455-1 Vergl. S. 426.
455-2 Vergl. S. 349.
455-3 Nr. 6469 S. 431.
455-4 Eine entsprechende Weisung erhielt unter dem 27. October das Departement der Auswärtigen Affairen; der demgemäss am 29. October an Häseler gerichtete Ministerialerlass beauftragt den Gesandten zugleich, dem französischen Botschafter Ogier für die dem Grafen Moltke gegenüber bereits geschehenen einleitenden Schritte den Dank des Königs auszudrücken. Vergl. auch S. 446.