6507. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 2 novembre 1754.

Je vous suis obligé des avis dont vous m'avez fait part touchant la façon de penser de la cour où vous êtes à l'égard des affaires de Pologne.458-1 Nous n'avons eu guère cette fois des nouvelles intéressantes, sinon qu'à ce qu'il paraît, les affaires entre les Anglais et les Français se brouillent de plus en plus de jour à l'autre par rapport à leurs possessions d'Amérique, de sorte qu'il y a à appréhender que cela n'ait des suites.

De plus, on ne paraît point être content en Angleterre du sieur de Wall,458-2 et on commence à revenir un peu des espérances flatteuses qu'on s'était faites à son égard, lui-même ayant déclaré depuis peu au ministre anglais à Madrid458-3 que, quelque disposition favorable que le roi d'Espagne eût envers Sa Majesté Britannique, il ne saurait avec tout cela jamais se départir de ses droits et des prérogatives de sa couronne relativement à l'Amérique. J'accuse, au reste, la bonne réception de votre rapport du 18 d'octobre passé.

Federic.

Nach dem Concept.



458-1 Vergl. Nr. 6505.

458-2 Vergl. S. 434.

458-3 Keene.