tention à l'égard de la Suède, mais que je pouvais être persuadé qu'on ne cherchait qu'un prétexte pour rompre avec Votre Majesté.1 Je répondis que je pourrais d'autant moins le croire qu'il m'était difficile de comprendre quelle combinaison les Suédois pourraient faire en désirant de rompre les liaisons qu'ils avaient avec Votre Majesté,2 à moins qu'ils ne voulussent en agir de même à l'égard de la France et changer entièrement de système, ce dont il n'y avait aucune apparence.“ | me plus ménager. Ajoutez à cela que ce procédé était allé si loin que le président de la chancellerie, le baron de Hœpken, n'avait pas hésité de faire ouverture au sieur de Panin de tout ce qui était arrivé au sujet du sieur de Rexin, en déclarant que la Suède n'y prenait point de part à ce que j'avais fait ceci et qu'on n'avait pas voulu manquer d'en donner avis au ministre de Russie.3 Au surplus, vous pouvez donner les assurances les plus fortes de ma part à la Reine qu'indépendamment de cette fâcheuse affaire que je ne saurais attribuer qu'à quelques personnes du Sénat peut-être pas trop bien affectionnées, je n'avais le moindre sujet de me plaindre ni du Roi ni de la cour. Federic. |
Nach dem Concept.
6903. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION HELLMUTH- BURCHARD DE MALTZAHN A STOCKHOLM.
Potsdam, 2 août 1755.
Le rapport que vous m'avez fait du 22 du juillet passé, m'a été bien rendu. Pour ce qui regarde l'affaire de l'audience publique à laquelle le ministère de Suède prétend vous assujettir, afin de vous congédier de la cour, je veux bien vous renvoyer aux dépêches que mes ministres du département des affaires étrangères vous ont envoyées pour vous informer des incongruités qui se trouvent dans la nouvelle étiquette qu'on y fait;4 mais ce qui [me] rend plus difficile que tout cela sur cet article, c'est principalement ce mauvais procédé dont le susdit ministère a usé envers moi dans l'affaire touchant le sieur Rexin, au sujet duquel j'ai tout lieu d'être vivement piqué du procédé étrange et tout-à-fait inconsidéré avec lequel ce ministère et principalement le baron de Hœpken a agi. Ce que vous devez aussi déclarer tout naturellement à tous ceux où il conviendra.
Federic.
Nach dem Concept.
6904. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A COMPIÈGNE.
Knyphausen berichtet, Compiègne 20. Juli: „M. Rouillé et plusieurs de ses confrères m'ayant demandé à mon arrivée ici5 comment Votre Majesté était satis- | Potsdam, 2 août 1755. La dépêche que vous m'avez faite du 20 du mois passé de juil- |
1 Vergl. S. 161.
2 Vergl. Bd. V, 406; IX, 255—257.
3 Vergl. S. 196. 209.
4 Vergl. S. 71.
5 Vergl. S. 208.