6891. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A COMPIÈGNE.
Potsdam, 26 juillet 1755.
J'ai reçu votre rapport du 13 de ce mois. Il vous souvient sans doute que, passé quelque temps, il y a eu sur le tapis de négocier un traité d'amitié entre moi et la cour de Danemark par l'entremise des bons offices de celle de France,223-3 et que la dernière s'est offerte alors de contribuer de son mieux à la conclusion d'un pareil traité, quoiqu'en ce temps j'aie été moi-même d'avis qu'il ne fallait pas faire remarquer un trop grand empressement à cet égard.223-4 Il faut néanmoins que je commence à soupçonner présentement que le ministère français n'a pas eu grande envie de faire réussir cette affaire et qu'il ne s'y est pas porté de bonne foi, n'en ayant sonné le mot de depuis, sans quoi il y a longtemps que cette besogne aurait pu être achevée. Ainsi mon intention est que vous sondiez et insinuiez au ministère de France si on ne serait point disposé en France, à l'heure qu'il est, de coopérer à ce qu'il y eût au moins un traité d'amitié entre moi et la cour de Danemark, et vous me ferez votre rapport, par le premier ordinaire, de la réponse que le ministère vous aura faite à l'insinuation concernant le susdit traité d'amitié.
Federic.
Nach dem Concept.
<224>223-3 Vergl. Bd. X, 527.
223-4 Vergl. Bd. X, 480.