Comme j'apprends encore qu'il en est parti là en dernier lieu un courrier pour l'Angleterre, qui apparemment y portera les explications de la susdite cour sur ma convention faite avec l'Angleterre, vous devez tâcher de votre mieux afin d'en être précisément informé, pour m'instruire avec toute l'exactitude possible là-dessus et sur la façon dont la cour de Vienne pense sur notre convention. Federic. |
Nach dem Concept
7320. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.
Potsdam, 2 mars 1756.
J'ai reçu le rapport que vous m'avez fait du 24 de février, dont j'ai été bien satisfait par les nouvelles intéressantes qu'il comprend,1 et que vous continuerez de me marquer avec toute l'exactitude dont vous serez capable, surtout dans une conjoncture aussi critique que la présente.
Au surplus, dès que vous trouverez l'occasion de vous entretenir seul et confidemment avec le ministre d'Angleterre, le sieur Yorke, sur les affaires présentes, vous devez lui insinuer d'une manière à lui faire impression, quoique point ministériellement, mais comme de votre propre mouvement, que, pourvu que l'Angleterre ne prendrait pas garde à conserver ses alliés, la France lui enlèverait un allié après l'autre; qu'apparemment le cas existait déjà avec la cour de Vienne, qui était actuellement en négociation avec la France, et qu'il n'était pas impossible qu'aussi la République se laisserait ébranler par la dernière, à moins que l'Angleterre n'y porterait toute l'attention possible. Je vous recommande, en attendant, le plus grand secret sur ceci et que vous n'en fassiez ensuite votre rapport qu'à moi seul et immédiatement.
Federic.
Nach dem Concept.
7321. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.
Potsdam, 2 mars 1756.
J'ai reçu vos rapports du 21 et du 24 de février. Je suis bien satisfait de la manière dont vous vous êtes acquitté de mes ordres2 touchant ma convention de neutralité contractée avec l'Angleterre, et mon intention est que vous devez continuer à en parler partout où il le conviendra, comme d'une chose la plus innocente et qui ne portait préjudice à aucun, mais n'avait pour but que ma sûreté et celle de la paix et de la tranquillité de l'Allemagne dans la conjoncture présente.
Federic.
Nach dem Concept
1 Mittheilungen über die Unterhandlungen des englischen und des französischen Gesandten mit den Generalstaaten. Vergl. S. 158. 180.
2 Vergl. S. 59. 88.