7176. AU ROI DE LA GRANDE-BRETAGNE A LONDRES.
Berlin, 4 janvier 1756.
Monsieur mon Frère. L'on ne saurait être plus sensible que je l'ai été aux assurances d'amitié qui me sont parvenus de la part de Votre Majesté par le canal de mon ci-devant secrétaire d'ambassade, le sieur Michell, à Sa cour. Votre Majesté peut compter qu'il n'a pas dépendu de moi de fortifier les liens du sang qui nous unissent déjà, par d'autres engagements. Je n'ai jamais été éloigné de les contracter, et, pour Lui en donner une preuve convaincante, je n'ai fait nulle difficulté de me rendre aux désirs de Votre Majesté, quant à la conclusion d'un traité de neutralité à moyenner entre nous pour la sûreté et le bien-être de l'Allemagne, dans la situation critique où se trouvent actuellement les affaires générales. Le sieur Michell que je viens de revêtir du caractère de mon chargé d'affaires à la cour de Votre Majesté, aura l'honneur de Lui expliquer sur ce sujet mes sentiments plus particulièrement. Je prie Votre Majesté de lui donner une entière créance à ce qu'il aura l'honneur de Lui dire de ma part à cet égard, surtout quand il L'assurera de l'intérêt véritable que je prends à tout ce qui La regarde, et des sentiments d'estime, d'amitié et de considération les plus parfaits avec lesquels j'ai l'honneur d'être etc.
Federic.
Nach dem Concept.
7177. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Michell berichtet, London 26. December: „Le lord Holdernesse m'ayant prié de passer chez lui ce matin, m'a dit qu'il envoyait ce soir un courrier à Pétersbourg, avec des instructions au chevalier Williams, qui ne roulaient cependant que sur ce qui s'était dit publiquement au Parlement,1 et les motifs qui avaient engagé Sa Majesté Britannique d'y faire déclarer que le traité en question avait été communiqué à Votre Majesté2 sans dire mot avec cela des ouvertures qui se sont faites après.3 Ce courrier est d'ailleurs chargé d'autres instructions pour le chevalier Williams, concernant le renouvellement du traité de commerce entre cette cour-ci et la Russie.“ | Potsdam, 6 janvier 1756. J'accuse la bonne réception du rapport que vous m'avez fait du 26 de décembre dernier, et dont j'ai vu avec plaisir ce que vous me mandez des ouvertures que milord Holdernesse vous a faites relativement aux instructions qui ont été données au chevalier Williams à Pétersbourg par un courrier qui vient de passer par ici. Je compte, au surplus, que celui qui vous porte mes dépêches du 4 de ce mois,4 vous sera heureusement arrivé, et ne doute pas que vous ne vous y dirigiez en conséquence. Federic. |
Nach dem Concept.
1 Vergl. Bd. XI, 457.
2 Vergl. Bd. XI, 418.
3 Vergl. S. 1—5; Bd. XI, 418. 419.
4 Nr. 7175.