<239> forme, alors la reine de Hongrie pourrait bien accorder aux Français le passage par le Brabant, pour inquiéter la République.
Federic.
P. S.
La cour de Suède m'a fait connaître par son ministre1 qu'elle venait d'arrêter avec celle de Danemark un traité d'union maritime moyennant lequel les deux parties contractantes s'étaient engagées de faire sortir, chacune d'elles, de leurs ports une escadre pour protéger par là le commerce de leurs sujets et pour faire respecter leur pavillon contre les insultes de la part des vaisseaux de quelque puissance étrangère; qu'en vertu de cet engagement les vaisseaux de guerre, les frégates, les armateurs auraient à la vérité la liberté d'entrer dans les ports de Suède situés sur l'Océan, pour s'y ravitailler et faire radouber, même pour y amener des prises,2 mais qu'il ne leur avait pas été accordé la même permission quant aux ports situés sur la mer Baltique, et qu'au surplus, la cour de Stockholm ne manquerait pas de me communiquer le susdit traité en son temps et de concert avec le Danemark.
J'ai trouvé bon de vous communiquer incessamment tout ceci, afin que vous en fassiez d'abord ouverture confidente aux ministres anglais, en leur faisant valoir la bonne intention que j'avais de les en mettre au fait, pour qu'ils n'en prissent point ombrage, si la chose leur était peut-être annoncée sous de fausses couleurs.3 Vous ajouterez que, dès que le traité me serait communiqué, je ne laisserais pas de leur en envoyer copie.
Federic.
Nach dem Concept.
7398. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.
Potsdam, 3 avril 1756.
Votre rapport du 26 de mars dernier ne me fournissant point autrement matière, je me contenterai de vous dire que vous deviez continuer à rendre vos rapports intéressants, et que je ne saurais m'imaginer que difficilement que dans la conjoncture présente la République voulût hasarder d'envoyer du secours à l'Angleterre.4
Federic.
Nach dem Concept.
1 Vergl. Nr. 7396.
2 Vergl. Bd. IX, 369. 370.
3 Vergl. S. 143. 144.
4 Vergl. S. 186.