<323> gagneront en tout ceci. C'est aussi pourquoi je vous ordonne que, quand la convention entre les deux cours sera signée et qu'elle éclatera ou que même le ministère vous en parlera, vous deviez simuler bien de l'indifférence là-dessus, en déclarant seulement que vous étiez bien aise de ce que, par la neutralité des Pays-Bas et par l'engagement stipulé que la Reine-Impératrice ne se mêlerait point des différends présents entre la France et l'Angleterre, la tranquillité de la plus grande partie de l'Europe serait conservée, parceque de la sorte la guerre ne resterait qu'entre les parties principales belligérantes. Aussi veux-je bien vous dire pour votre direction que, quand le marquis de Valory viendra me parler à ce sujet, je lui tiendrai les mêmes propos là-dessus.
En attendant, vous devez continuer de veiller avec l'attention la plus exacte et la plus scrupuleuse sur les autres points de la négociation entamée entre les deux cours et sur celle dont l'abbé de Bernis sera chargé en Espagne,1 sur quoi je vous recommande cependant de bien observer de tenir une très bonne contenance et de ne pas faire paraître le moindre empressement, ni inquiétudes, quand même les ministres de France vous en parleront.
Federic.
Nach dem Concept.
7489. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE SOLMS A STOCKHOLM.
Potsdam, 11 mai 1756.
J'ai reçu vos rapports du 27 et du 30 d'avril. Quoique mon intention soit que vous devez toujours agir de bonnes manières envers ceux qui sont attachés à la Reine, vous devez cependant observer que vous devez être toujours en garde contre les avis qui vous sont donnés par eux et surtout par le comte de Düben, afin de les apprécier selon leur vraie valeur et ne pas vous en faire imposer. D'un autre côté, vous vous souviendrez des déclarations que je vous ai ordonné de faire de ma part au baron de Hoepken, et surtout de celle que la dernière dépêche que je vous ai faite, comprend.2 Vous ne manquerez pas de vous en acquitter avec fermeté au plus tôt mieux et à la première occasion convenable que vous trouverez, afin d'arrêter, s'il est possible, par ces déclarations les violentes démarches du Sénat qu'il fait contre ma sœur, et pour qu'il n'abuse pas à l'excès de sa supériorité présente sur la cour.
Vous aurez d'ailleurs soin de faire parvenir sûrement l'incluse à son adresse.3
Federic.
Nach dem Concept.
1 Vergl. S. 310.
2 Vergl. Nr. 7479 S. 315.
3 Vergl. Nr. 7490.