<380> ce qui s'y passe, et d'ailleurs celles que le ministre à Vienne que vous savez,1 marque, par rapport à la façon de penser de cette cour et des desseins qu'elle médite. Ce sont principalement celles qui, dans la crise présente des affaires générales, m'intéressent le plus, et au sujet desquelles vous tâcherez de me satisfaire le plus tôt mieux, quoique vous n'oublierez pas d'imprimer à votre homme d'agir toujours avec prudence.
Federic.
Nach dem Concept.
7545. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A PARIS.
Knyphausen berichtet, Paris 24. Mai: „Les négociations qu'on avait entamées avec le roi de Sardaigne et le duc de Modène, sont … suspendues, et, de toutes les cours ultramontaines, celle de Gênes est la seule avec laquelle on continue de négocier avec vivacité,2 vu le concert qu'on est obligé de prendre avec cette république pour la conservation de la Corse, dont la neutralité influe particulièrement sur toutes les opérations que la France pourrait former dans la Méditerranée. La neutralité de l'Allemagne que cette cour-ci ne désire nullement d'enfreindre, au moins jusqu'à présent, est cause aussi qu'elle néglige totalement les affaires de l'Empire, et qu'elle ne cherche plus à y fortifier son parti#133; Les principaux objets dont cette cour-ci paraît s'occuper maintenant en matière de négociation, sont donc celles qu'elle a entamées avec les cours de Vienne et d'Espagne,3 et surtout avec la dernière … M. Rouillé m'a répété encore qu'il désirait fort que les différends [entre le roi et le Sénat de Suède] puissent être pacifiés par l'entremise de sa cour, et qu'elle se concerterait avec bien de l'empressement avec Votre Majesté sur les mesures qu'il serait à propos de prendre à ce sujet,4 pourvu qu'elle fût assurée que sa médiation ne serait point désagréable au Sénat et aux États de Suède.“ 5 | Potsdam, 5 juin 1756. Votre dépêche du 24 de [mai] m'a été bien rendue, dont j'ai été extrêmement satisfait par les soins que vous avez mis de la rendre bien intéressante et pour m'éclaircir sur des affaires qui me sont de la dernière conséquence. Comme j'y ai appris que le ministère de France continue toujours à désirer la paix avec le même empressement, malgré les succès que la France peut avoir eus jusqu'à présent, j'en ai pris l'occasion de faire encore le dernier effort auprès de la cour de Londres,6 en lui insinuant qu'il ne fallait point laisser s'en aller ce moment favorable pour voir s'il n'y avait pas moyen de parvenir à un accommodement raisonnable et honorable aux deux parties belligérantes, afin de prévenir les horreurs de la guerre. Mais, avec cela, je ne saurais vous dissimuler que je suis fort en peine de la réussite des efforts que j'applique sur ceci, ce qui cependant ne me rebutera pas de tenter tout ce qui sera humainement possible, pour voir s'il y aura moyen de réconcilier dans le moment présent encore les différends entre les deux puissances; car |
1 Flemming.
2 Vergl. Bd. XI, 134.
3 Vergl. S. 361.
4 Vergl. S. 315. 316.
5 Vergl. für den weiteren Inhalt dieses Berichts S. 376.
6 Vergl. Nr. 7537.