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attacher la paix, doivent être, premièrement, que la commission des États, établie pour examiner l'affaire des paysans,1 doit cesser, que le comte Bielcke et le sieur Dalin soient conservés dans leurs emplois auprès du Prince royal; en suite de cela, le Roi promet au général Fersen de lui donner le grade de général de l'infanterie après la fin de la Diète. Il serait à souhaiter pour le repos de la Suède qu'il fût possible de remettre l'harmonie entre le chef et les membres; mais les conditions sous lesquelles la cour la propose, me paraissent être d'une nature qu'elles font douter que le Sénat puisse les accepter … Les deux personnes que le Roi veut conserver à sa cour, font la plus grande pierre d'achoppement, puisqu' elles sont censées être les auteurs et les instigateurs du brouillamini qui subsiste entre le Roi et le Sénat. “2

dire] que je serais bien aise si le roi de Suède avait pris le parti de se concilier le Sénat au temps que je le lui avais conseillé, comme vous le trouverez dans les papiers du sieur de Maltzahn,3 et avant que les choses fussent arrivées à ce point où nous tes voyons présentement, et qui sans doute convaincront à présent la Reine, ma sœur, qu'elle a été mal conseillée de son parti.

Au surplus, comme mes ministres vous ont déjà informé du parti que le Danemark a pris de faire armer quelques vaisseaux de guerre pour former une escadre, afin de protéger le commerce de ses sujets,4 vous n'oublierez pas de me marquer si les Suédois pourront prendre la même résolution.5

Federic.

Nach dem Concept.


7202. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

Berlin, 17 janvier 1756.

J'ai bien reçu les rapports que vous m'avez faits du 9 et du 12 de ce mois. Je ne suis point surpris, quand le comte de Brühl a pris à tâche. de représenter sous un faux jour au comte de Broglie la communication que le ministère anglais m'a fait faire du traité de subsides fait entre l'Angleterre et la Russie, auquel sujet je veux bien vous dire, tant pour votre direction que pour pouvoir en informer le comte de Broglie, qu'il s'en faut bien que ce traité m'ait été communiqué par le duc de Newcastle, avant qu'il ait été produit au Parlement, mais que plutôt, quand ce traité avait été communiqué au dernier et qu'il avait occasionné des débats très vifs, surtout dans la chambre des Communes du Parlement, c'était alors que le lord Holdernesse avait pris le parti de me faire communiquer le traité en question, avec des assurances qu'il n'y avait rien là-dedans qui me regardât directement,6 ce que cependant le traité montre tout autrement.



1 Vergl. S. 31.

2 Vergl. Bd. XI, 368.

3 Vergl. Bd. X, 538; XI, 486.

4 Vergl. S. 32.

5 Vergl. Bd. XI, 487.

6 Vergl. Bd. XI, 413. 418.