<484> dissimuler; tâchez seulement de bien pénétrer les choses, afin de pouvoir me faire des rapports sur lesquels je puisse compter.

Federic.

Nach dem Concept.


7629. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

Maltzahn berichtet, Dresden 25. Juni: „On songe ici à remettre les régiments sur le même pied où ils étaient avant la dernière réduction qui s'est faite au commencement de cette année,1 et je viens d'apprendre qu'on a envoyé ordre à la cavalerie de garder tous les chevaux réformés qui ne seraient pas encore vendus; mais ils le sont tous.“

Maltzahn berichtet, Dresden 25. Juni, auf Grund von Erlassen Brühl's an Prasse, d. d. Dresden 18. und 26. Mai:, „Pour ce qui regardait la réquisition du Grand-Chancelier que la cour de Dresde voulait faire parvenir en Russie, par différents chemins, des bruits d'une dangereuse intrigue que Votre Majesté aurait entamée dans l'Ukraine pour susciter les habitants à la révolte,2 lui, comte de Brühl, avouait qu'il ne comprenait pas les vues, ni les effets tant prônés par le grand-chancelier Bestushew qui en résulteraient, d'autant plus qu'il ne fallait pas tant de détours pour persuader à tout le monde que les vastes desseins de Votre Majesté étaient très nuisibles à la cause commune. Qu'il songerait cependant en quoi l'on pourrait se prêter même en ceci aux désirs du comte Bestushew, fondés sans doute sur de bonnes intentions … [Le comte Brühl] ajoute3 à la fin que, quoique le sieur Funcke ne voulût rien savoir d'une déclaration attachée par la Russie à sa ratification du traité de subsides avec l'Angleterre,4 lui, Brühl, croyait être suffisamment informé qu'elle existait.“

Maltzahn berichtet, Dresden 25. Juni, auf Grund eines Berichts Prasse's an Brühl, d. d. Petersburg 24. Mai; Le sieur Prasse a prié le Grand-Chancelier „de lui dire ce que signifiaient les grands armements de la Russie, ne pouvant croire que le seul but en était de se précautionner, encore moins que tout cela ne se faisait que pour la parade. Le Grand-Chancelier lui a répondu qu'il devait avoir patience, que l'affaire n'était pas encore assez mûre pour pouvoir lui être confiée; qu'en attendant tous les ministres russes dans l'étranger avaient reçu ordre de faire là-dessus une déclaration formelle, qu'ainsi le sieur Gross en instruirait préalablement sa cour. Le sieur Prasse, ne s'étant pas contenté de cette réponse, a répliqué qu'il croyait avoir assez de certitude pour supposer que le comte Esterhazy était le ressort qui mettait tout ceci en mouvement; qu'il savait, quoique cet ambassadeur lui en fît un mystère, qu'il avait expédié dernièrement un courrier à Vienne et qu'il en avait fait partir ce jour-là un autre. Le Grand-Chancelier lui demanda comment il le savait. Il lui a avoué qu'on avait expédié ce jour-là en cachette un courrier à Vienne; qu'il était vrai que la cour de Russie et celle de Vienne vivaient actuellement dans la meilleure harmonie et que la Czarine assisterait l'Impératrice-Reine de tout son pouvoir, aussitôt qu'elle l'en requerrait. Qu'en attendant ces arrangements ne se faisaient pas uniquement en faveur de l'Autriche, que la gloire et la sûreté de la Czarine les demandaient.“

Potsdam, 30 juin 1756.

J'ai reçu votre rapport du 25 de ce mois. Vous devez être extrêmement attentif, pour avoir autant de nouvelles exactes qu'il vous sera possible. Vous devez vous représenter combien il m'importe d'en avoir des authentiques de ce qui se brasse entre les cours de Vienne



1 Vergl. S. 74. 232.

2 Vergl. S. 420.

3 Das folgende nach dem Erlass Brühl's vom 26. Mai.

4 Vergl. S. 262.