7216. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRFFEN A VIENNE.
Berlin, 24 janvier 1756.
Le rapport que vous m'avez fait du 14 de ce mois, m'a été bien rendu. Le calme qui règne actuellement dans les affaires publiques, et qui apparemment ne se ranimeront qu'à la première rentrée du Parlement de l'Angleterre, fait que je ne saurais vous dire d'intéressant aujourd'hui, hormis que nous avons ici le duc de Nivernois et que je ne désespère pas encore tout-à-fait que, pour cette fois-ci, la paix et la tranquillité de l'Europe [se puissent rétablir encorel.
Federic.
Nach dem Concept.
7217. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.
Maltzahn berichtet, Dresden 16. Januar, nach drei Berichten Flemming's an Brühl aus Hannover, deren letzter vom 10. September datirt: „Dans sa dernière lettre, le comte Flemming marque que le ministre d'Autriche à Hanovre, le comte Colloredo, ne s'était guère donné de peines pour colorer la conduite de sa cour vis-à-vis de la Grande-Bretagne; mais qu'il avait épuisé toute sa rhétorique à déclamer contre la conduite du roi d'Angleterre, qui augmentait lui-même la puissance de Votre Majesté, en faisant cause commune avec Elle en toutes les affaires de religion,1 et que Sa Majesté Britannique faisait mal de tarder de faire recevoir à Vienne l'investiture de ses États d'Allemagne2 Il ajoute à la fin—en réponse à la crainte que le comte de Brühl lui avait manifestée sur le danger qu'il y aurait que l'Angleterre poussât le ressentiment contre l'Autriche au point de prendre confiance en Votre Majesté—qu'il était persuadé qu'on était revenu du préjugé de trop de puissance de Votre Majesté, si on l'avait eu, et que le traité nouvellement conclu avec la Russie3 achèverait de détruire l'espérance de ceux qui auraient voulu faire quelque fond sur le roi de Prusse, comme ce traité ne manquerait pas de resserrer davantage l'union de Votre Majesté avec la France, ainsi que l'envoi du duc de Nivernois en fournissait la preuve.“ | Berlin, 24 janvier 1756. J'ai reçu vos rapports du 16 et du 19 fie ce mois et vous sais bien du gré de ce que vous m'avez appris au sujet des dernières dépêches que le comte de Flemming a faites encore avant son dernier départ d'Hanovre.4 Vous me ferez plaisir de continuer à vous bien orienter sur ce qu'on juge de moi et des conjectures présentes, afin de m'en faire des rapports exacts et fidèles là-dessus. Vous songerez d'ailleurs de me procurer de bonnes connaissances sur tout ce qui regarde les négociations à la cour de Pétersbourg, dont vous ne saurez me faire jamais des rapports assez circonstanciés et trop amples, et à ce sujet je veux bien vous faire souvenir de la promesse que vous m'avez faite de me faire avoir encore les points sur lesquels on avait délibéré dans les deux grands conseils qu'on a tenus à Pétersbourg dans le mois d'octobre de l'année passée,5 avec le résultat qu'on y avait pris. |
1 Vergl. Bd. XI, 37. 79.
2 Vergl. Bd. VIII, 460. 461.
3 Vergl. Bd. XI, 387.
4 Vergl. S. 23.
5 Vergl. Bd. XI, 439. 440.